
Ce sont des dossiers d’actualité qui concernent le quotidien du citoyen, en premier lieu, que le gouvernement
a examinés, hier, lors de sa réunion hebdomadaire, présidée par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui.
Il s’agit, en premier lieu, des préparatifs pour le mois béni de Ramadan, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre des mesures de solidarité nationale, l'approvisionnement et la régulation du marché et la disponibilité des produits de large consommation, ainsi que la gestion rationnelle des ressources en eau, les conditions d'hygiène et le bon fonctionnement des différents services publics. Ces mesures ont été prises suite aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et débouché sur une série de rencontres de concertation et de coordination entre plusieurs ministères qui ont permis d’élaborer une feuille de route unifiée. Cette démarche sera élargie aux différentes filières productives, aux gestionnaires des marchés de gros des fruits et légumes et aux associations professionnelles des commerçants, pour inciter tous les acteurs concernés à adhérer à cette stratégie.
Il en est de même pour la stratégie nationale de production et de stockage du carburant, qui a fait l’objet d’examen de la part du gouvernement de M. Larbaoui. Celle-ci entre dans le cadre de la sécurité énergétique qui vise à assurer l'exploitation et le développement optimal des capacités de raffinage et à répondre de manière proactive à la demande croissante sur ce produit, en sus de la diversification des exportations, et ce conformément aux directives du président de la République, données lors du Conseil des ministres tenu le 7 janvier. Réunion au cours de laquelle il avait insisté sur la réalisation d’une nouvelle raffinerie de pétrole à Hassi Messaoud dans le Sud, et souligné « l’importance économique du projet, appelant à accélérer la réalisation pour entamer l’exploitation dans le cadre du renforcement de la production nationale en essence et gasoil, tout en s’orientant vers leur exportation. «Par ailleurs, le gouvernement a entendu une communication sur la stratégie nationale permettant de faire face aux défis climatiques dans ses différentes dimensions relatives à l'adaptation aux changements climatiques et à l'atténuation de leurs répercussions.
Il faut dire que l’Algérie, qui abritera le 7e Sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), début mars 2024, compte œuvrer à renforcer les droits souverains des pays sur leurs ressources, de conforter la place du gaz naturel dans le mix énergétique, et de renouveler l’engagement des États membres, à optimiser l’efficacité et les performances environnementales de l’industrie du gaz naturel. Ce qui permettra notamment de basculer vers une transition équitable, inclusive et réaliste, vers une économie à faible émission en carbone.
Enfin, le gouvernement a endossé un projet de décret exécutif relatif à la mise en œuvre de projets qui s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l'eau de mer, décidé par Monsieur le président de la République en matière de sécurité hydrique.» En effet, le gouvernement mise sur la généralisation de la construction de stations de dessalement le long de sa bande côtière, l’objectif étant de couvrir 80% des besoins de la population en eau potable. Cinq stations de dessalement d’eau de mer, d’une capacité de production de 300.000 mètres cubes par jour, sont en cours de réalisation dans cinq wilayas (Tipasa, Oran, Boumerdès, El-Tarf et Béjaïa) par la compagnie Algerian Energy Compagny (AEC), filiale de Sonatrach.
Les cinq futures stations permettront de porter les capacités de mobilisation des eaux de mer dessalées à 42%, contre 17% actuellement. Selon le ministère de tutelle, un second programme de six stations supplémentaires est à l’ordre du jour. L’Algérie compte quatorze stations de dessalement d’eau de mer opérationnelles. Elles seront dix-neuf, après l’entrée en exploitation des projets, cette année.
Amel Zemouri