
Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, a dénoncé hier le bombardement du camp de réfugiés de Jabaliya qui a fait des dizaines de martyrs, décrivant «la dernière atrocité en date frappant les habitants de Ghaza».
«C'est simplement la dernière atrocité en date frappant les habitants de Ghaza», où les agressions sont entrées dans une phase «encore plus terrifiante, avec des conséquences humanitaires de plus en plus épouvantables». Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs dans le bombardement, mardi, du plus grand camp de réfugiés de la bande de Ghaza. L’armée d’occupation sioniste a de nouveau bombardé, hier, le camp de Jabaliya.
«À Ghaza, des femmes, des enfants et des hommes meurent de faim, sont traumatisés et tués dans des bombardements. Ils ont perdu toute foi en l'humanité et tout espoir dans l'avenir», a insisté Martin Griffiths, de retour d'un déplacement en Cisjordanie occupée.
«Pendant ce temps, le monde semble incapable, voire réticent à agir. Cela ne peut pas continuer», a-t-il ajouté, appelant à permettre l'entrée de plus d'aide humanitaire à Ghaza.
«Un échec à agir maintenant aura des conséquences bien au-delà de la région, parce que c'est une crise mondiale», a-t-il mis en garde.
Guterres atterré
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est «atterré» par les bombardements sionistes du camp de réfugiés de Jabaliya, qui a fait des dizaines de martyrs, a indiqué son porte-parole.
«Le secrétaire général est atterré par l'escalade de la violence à Ghaza», y compris les Palestiniens qui sont tombés en martyrs, notamment des femmes et des enfants, dans des frappes aériennes de l'armée d'occupation sioniste dans des zones résidentielles du camp de réfugiés de Jabaliya densément peuplé, mardi et hier, a déclaré Stéphane Dujarric.
Les bombardements de Jabaliya sont «simplement la dernière atrocité en date frappant les habitants de Ghaza, où les combats sont entrés dans une phase encore plus terrifiante, avec des conséquences humanitaires de plus en plus épouvantables», a déclaré, de son côté, dans un communiqué, le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths.
«Pendant ce temps, le monde semble incapable, voire réticent à agir. Cela ne peut pas continuer», a-t-il déploré, mettant en garde contre «des conséquences bien au-delà de la région».
L’ONU dénonce les graves violations des droits des enfants
Le Comité des droits de l'enfant de l'ONU a dénoncé hier «les graves violations des droits des enfants» par l'armée d'occupation sioniste qui poursuit ses agressions contre la bande de Ghaza.
«Une guerre qui tue des milliers d'enfants n'a pas de vainqueur», a estimé le Comité des droits de l'enfant de l'ONU, qui a condamné «fermement» l'escalade des attaques sionistes contre des cibles civiles dans la bande de Ghaza, qui ont fait plus de 3.500 martyrs parmi les enfants depuis le 7 octobre 2023 .
Le Comité, qui est chargé de surveiller la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l'enfant, appelle «à mettre fin aux dégâts dévastateurs causés à la vie des enfants dans le territoire palestinien occupé».
«Nous joignons notre voix à ceux qui réclament un cessez-le-feu», ont encore souligné les 18 experts indépendants qui composent le Comité.
Il devrait être «le début de discussions visant à établir une paix juste et durable dans la région».
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Camp de Jabalia
Nouveaux bombardements
L’armée d’occupation sioniste a de nouveau bombardé hier le camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, où plusieurs dizaines de Palestiniens étaient déjà tombés en martyrs la veille.
La Défense civile du territoire palestinien a affirmé que ce nouveau bombardement avait «tué des familles entières».
L’armée d’occupation sioniste avait commis mardi un nouveau massacre dans le camp de Jabalia, faisant des dizaines de martyrs et de blessés.
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Jordanie
Rappel de l’ambassadeur auprès de l’entité sioniste
La Jordanie a décidé hier de rappeler «immédiatement» son ambassadeur auprès de l'entité sioniste, a rapporté l'agence de presse jordanienne Petra.
Selon Petra, Ayman Al-Safadi, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Jordanie, a décidé hier de rappeler «immédiatement» l'ambassadeur jordanien auprès de l'entité sioniste, pour exprimer ainsi la position du royaume qui rejette et dénonce la guerre acharnée qui est menée par les forces d'occupation sionistes contre Ghaza, qui tue des innocents et provoque une catastrophe humanitaire sans précédent, en mettant en garde contre une «expansion» de cette guerre, qui «menacerait la sécurité de l'ensemble de la région ainsi que la sécurité et la paix mondiales».
Le ministre a chargé le département mandaté du ministère jordanien des Affaires étrangères d'informer l'entité sioniste qu'elle ne devrait pas faire revenir son ambassadeur qui avait quitté auparavant le royaume.
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Croissant-Rouge palestinien :
«Le pire désastre de ce siècle»
L'aggravation de la situation humanitaire à Ghaza et le silence du monde sur ce qui se déroule comme massacres inédits contre la bande de Ghaza augurent du «pire désastre de ce siècle», a affirmé le responsable de la communication au Croissant-Rouge palestinien, Raed Al-Nims.
Dans une déclaration à l'APS, Raed Al-Nims a indiqué que «l'occupation sioniste a intensifié ses frappes contre les civils palestiniens depuis vendredi dernier, en ciblant de manière systémique les bâtisses d'habitation, en vue d'occasionner un plus grand nombre de victimes, et ce parallèlement à la coupure des réseaux de communication et d'internet de manière périodique, en vue de faire le blackout sur ses crimes épouvantables».
«La bande de Ghaza a connu, durant les dernières heures, plusieurs massacres contre les civils sans défense, dont le dernier en date est le carnage de Faloudja, dans le camps de Jabalia, hier matin, faisant des dizaines de martyrs, a fait savoir le même responsable, qui précise que c'est le 2e bombardement que subit ce camps après le carnage de mardi, en plus d'autres massacres qui ont fait pas moins de 400 martyrs, dans la nuit de mardi.
Dans ce cadre, M. Al-Nims a mis en garde contre «les répercussions du manque de carburant dans nombre d'hôpitaux, dans le contexte des derniers développements dangereux et de l'augmentation de l'intensité de l'agression qui entre dans son 26e jour».
«Nos hôpitaux travaillent dans des conditions catastrophiques et au-dessus de leurs capacités d'accueil, et en dépit de tout, les hôpitaux admettent toujours plus de blessés, malgré l'épuisement du carburant, ce qui augure d'une véritable catastrophe», a déploré le même responsable palestinien.
«La poursuite de l'inertie dans laquelle se confine le monde concernant ce qui se déroule à Ghaza comme agression et exacerbation de la situation humanitaire fait que le territoire vit la pire catastrophe de ce siècle, à savoir qu'elle souffre de l'obscurité la nuit et de coupure des réseaux de communication et d'internet, ce qui entrave le déplacement des staffs de secours et des prestataires des services médicaux vers les victimes et les blessés».
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CARDIAQUES , DIABÉTIQUES, CANCéReux, DIALYSéS
Des milliers de malades ont besoin de soins urgents
Des milliers de personnes ont besoin de soins médicaux en Palestine - qu'ils soient blessés ou souffrant de maladie chronique - a rappelé hier l'agence régionale de l'Organisation mondiale de la santé.
Les premières ambulances transportant des blessés palestiniens depuis la bande de Ghaza sont entrées en Égypte, hier.
L'OMS «salue la décision de l'Égypte d'accepter pour traitement 81 personnes blessées et malades de la bande de Ghaza», a indiqué dans un communiqué l'OMS Méditerranée orientale, la branche régionale de l'organisation en charge.
Un responsable palestinien évoquait 88 blessés. Mais l'organisation note surtout que ce n'est qu'une toute petite portion des gens qui ont un besoin urgent d'aide dans le territoire palestinien qui est bombardé sans relâche par les forces sionistes et fait l'objet d'un siège quasi total.
L'OMS estime à plusieurs milliers les blessés qui ont besoin de soin, «dont de très nombreux enfants».
À côté de cela, plus de 1.000 patients «ont besoin de dialyse pour rester en vie» et plus de 2.000 malades ont besoin de traiter leur cancer.
Quand aux malades cardiaques et aux diabétiques, l'OMS en compte respectivement 45.000 et 60.000.
«Ces patients doivent pouvoir avoir un accès durable aux soins de santé à Ghaza», insiste l'OMS, ajoutant que les hôpitaux et autres établissements de santé doivent être protégés des bombardements et ne pas être détournés à des fins militaires.
L'OMS comme les autres agences onusiennes ou ONG actives à Ghaza réclament en particulier que l'entité sioniste donne le feu vert à l'importation de fuel, pour pouvoir alimenter les générateurs des hôpitaux, mais aussi les pompes des stations de désalinisation ou encore les boulangeries.
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CISJORDANIE OCCUPéE
1.034 Palestiniens en détention
Pas moins de 1.034 ordres de détention administrative ont été émis par l'occupant sioniste au cours du mois d'octobre, contre des Palestiniens, a déclaré, hier, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens et le Club des prisonniers.
Dans un communiqué,
les deux institutions
des prisonniers ont fait savoir que le nombre total d'ordres de détention administrative après le 7 octobre s'élevait à lui seul, à 872, dont la plupart concernaient des personnes arrêtées, lors des campagnes de répression massive menées récemment en Cisjordanie occupée, notamment depuis le début des agressions sionistes contre les Palestiniens, rapporte l'agence de presse palestinienne (Wafa).
Selon les mêmes sources, 904 nouveaux ordres de détention administrative ont été émis contre de nouveaux détenus, outre 130 ordonnances de renouvellement de cette détention illégale arbitraire.
Les dernières données qui sont en constante augmentation, révèlent que le nombre de détenus administratifs «sans inculpation», qui se trouvent dans des centres de détention de l'occupation a franchi les 2.070. Parmi eux, nombres de femmes et d'enfants.
Selon les institutions en charge du dossier, la majorité des détenus administratifs sont des ex-prisonniers ayant passé des années dans les centres de détention de l’occupation sioniste.