
Évoquant «les effets négatifs des conflits régionaux sur la stabilité du marché énergétique», le président irakien a souligné «l'impérieuse nécessité de préserver la stabilité du marché énergétique mondial». Djamel Rachid a fait savoir que «le monde est aujourd’hui tiraillé entre la responsabilité environnementale, à travers la diminution des émissions de gaz à effet de serre, et la préservation de la stabilité des approvisionnements énergétiques». La fluctuation des approvisionnements a des effets sur la consommation de plus d'un milliard d'individus» et ce au même titre que, explique le président irakien «l'impact des gaz à effet de serre». «Cette situation doit pousser tous les pays du monde à réfléchir sur une stratégie et une vision communes pour une transition énergétique stable et équitable, pour la préservation de l'environnement, au moment où l'énergie fossile représente ce qui avoisine les 80% de consommation actuelle et un taux de 60% jusqu'au milieu de ce siècle», précise-t-il. Djamel Rachid a déclaré qu'en dépit de tous ces défis «l'Irak a pu augmenter ses capacités de production pour atteindre 4.7 millions de barils durant les dernières années». Il a indiqué que «le gaz naturel aura à jouer un rôle important dans la transition énergétique» et d'ajouter que «les stratégies de l'industrie gazière nationales reflètent cette vision».
Il a notamment fait savoir que «le gaz peut, à long terme, jouer un rôle essentiel comme énergie propre et complémentaire dans le mix énergétique». C'est dans cette optique, affirme le président irakien, que «le GECF entend développer une stratégie commune pour assurer une transition énergétique préservant prioritairement les intérêts des pays producteurs et des consommateurs». «L'industrie gazière nécessite la mobilisation des investissements colossaux sur toute la chaine de valeur, allant du raffinage, de la liquéfaction, de la production, du transport et de l'exportation». Le président irakien a affirmé que le GECF constitue un espace de concertation pour les pays producteurs, et cela «a motivé l'Irak à demander à rejoindre le Forum en tant que membre observateur», et c'est aussi en raison, poursuit-il «du rôle qu’il joue en coordination avec l'OPEP notamment». «Le sommet de GECF est une autre occasion d'affirmer le rôle primordial que joue le forum dans la préservation de la stabilité des marchés énergétiques et de la promotion du gaz comme énergie propre dans les politiques de transition».
Le président irakien a salué «le rôle historique qu'a joué l'Algérie comme acteur pionnier au sein de l'OPEP pour l'indexation et la fixation des prix du pétrole». Djamel Rachid a saisi l'occasion pour exprimer «le soutien total de son pays aux droits fondamentaux du peuple palestinien, victimes de la violence inouïe qu'exercent les forces de l'occupation».
Tahar Kaidi