
Des principaux enseignements mis reliefs, à l'unanimité par des experts et spécialistes des questions énergétiques dans leurs analyses du 7e Sommet d'Alger du Forum du GECF et de ses recommandations adoptées, le plus en vue est celui certifiant, d'abord et avant tout, du succès diplomatique de cet événement de dimension planétaire. Vu sous cet angle, ce rendez-vous, qui a réuni les majors du gaz membres du cartel des pays producteurs, relève indéniablement d'un exploit retentissant. Un de plus à répertorier dans le palmarès de la politique extérieure de l'Algérie, qui rayonne sous l'impulsion fulgurante du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et en vertu de laquelle elle est parvenue à reconquérir la place qui est la sienne sur la scène internationale et à consolider sa position d'acteur énergétique incontournable dans le monde. A ce titre, l’expert et consultant, M. Benchenine, qui est également président du Forum algérien de l'économie de l'énergie et des énergies renouvelables (AFEERE), a mis en exergue, dans sa déclaration à El Moudjahid, ce qu'il a qualifié «de raffermissement historique du principe de la souveraineté des membres du Forum du GECF». Plus explicite, il a affirmé que l'avènement du 7e Sommet d'Alger du Forum a définitivement acté la pérennité de l'exploitation du gaz comme élément clé du mix énergétique et de la sécurité énergétique dans le monde pour plusieurs années, voire les décennies à venir. En d'autres termes, et comme a tenu à le préciser notre interlocuteur, les recommandations du Forum, telles que mentionnées dans la Déclaration d'Alger ayant sanctionné les travaux, ont «démenti, de manière irréversible, le scénario de l'abandon des énergies fossiles, le gaz y compris, qui a été préconisé par les participants à la COP 28 qui s'est tenu à Dubaï, à la fin de décembre dernier». Aussi, l’expert Benchenine a estimé que «les dirigeants des pays membres du GECF ont aussi acté le rejet de l'indice carbone, que les pays européens voulaient appliquer dès janvier 2026, pour les produits énergétiques venant des pays exportateurs du gaz».
Raffermissement historique de la souveraineté du GECF
En la matière, l’expert Benchenine se réfère notamment à ce que stipule la Déclaration d’Alger, dans son quatrième chapitre, alinéa 2 a, à savoir la condamnation des pays membres du GECF «de toutes les restrictions économiques unilatérales entreprises sans l'approbation préalable du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que l'application extraterritoriale de toutes mesures, lois et réglementations nationales à leur encontre». Il s'agit là, insiste l'expert, «d'une forte expression de souveraineté des pays membres du GECF, lesquels, et à la faveur du 7e Sommet d'Alger, ont aussi réaffirmer leur engagement à consentir les efforts nécessaires pour minimiser, autant que faire se peut, la pollution de l'environnement par les par effets du carbone de gaz». L'Algérie est déjà pleinement engagée dans ce processus a relevé, en outre, notre interlocuteur, arguant, d’une part, du contrat signé avec Exxon Mobil, pour le captage du C02 à travers les torches, et du lancement, d'autre part, du programme de réalisation de 1.5000 mégawatts d'énergie renouvelables à l'horizon 2035. L'engagement du cartel GECF quant à faire du gaz une source d'énergie propre et amie de l'environnement se décline aussi, de l'avis de notre interlocuteur, à travers l'inauguration de l'Institut du GECF de la recherche sur le gaz. L'intensification des investissements dans le domaine de l'industrie gazière, en exploitant les technologies requises dans le domaine, ainsi que la nécessité d'assurer une flexibilité optimale de leur financement constituent, en outre, deux impératifs sur lesquels la Déclaration d'Alger du 7e Sommet d'Alger du Forum GECF a beaucoup insisté pour sécuriser la demande et les approvisionnements à l'échelle internationale. Contacté par El Moudjahid, l'expert, Noureddine Leghliel, a mis l'accent sur l'importance, pour les pays du GECF, de mieux consolider les investissements dans le GNL. Les experts ont relevé que la Déclaration d'Alger a défini les voies et moyens à faire valoir pour la consécration de la sécurité énergétique dans le monde, et ce, dans le respect absolu des valeurs universelles d'équité, de solidarité, de coopération et de dialogue.
Karim Aoudia