Le droit international existe-t-il encore ?

L’Algérie a réitéré par la voix de son Représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), Amar Bendjama, que les agressions perpétrées par l'entité sioniste contre l'Iran étaient injustifiées et constituaient une violation flagrante de la charte de l'ONU, ajoutant que ces attaques ciblant des installations soumises aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) compromettaient la crédibilité du système de non-prolifération nucléaire. Par de telles déclarations, notre pays a mis le doigt sur le double discours de certaines nations occidentales qui, visiblement, se sont érigées en promoteurs du « faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ». Héritier de l’après-Seconde Guerre mondiale, le système international actuel est plus que jamais à bout de souffle et miné de l’intérieur par des contradictions qui deviennent de plus en plus flagrantes. Alors que l’Occident s’est dressé d’une seule voix pour condamner les Russes, les accusant d’être responsable du conflit avec l’Ukraine, c’est silence radio à l’égard du génocide des Palestiniens où ils préfèrent regarder ailleurs. Depuis le début de l’agression sioniste sur Ghaza, près de 60.000 victimes sont tombées en martyrs sous les bombardements de l’armada fasciste sioniste. Pis, quand les Palestiniens ne sont pas exterminés ils sont livrés poings et mains liés à la famine ainsi qu’à d’autres procédés innommables. Dans l’enclave palestinienne, les sionistes ont agi activement pour faire effondrer le système de santé tuant 1.580 membres du personnel médical, 18.000 enfants, plus 10.000 femmes, 225 journalistes et 467 membres du personnel humanitaire. Le droit international est allégrement foulé aux pieds par l’occupant avec la complicité, voire le soutien des Etats-Unis et d’une partie de l’Union européenne. Et ce, comme si les peuples de « l’Hémisphère sud » ne sont pas concernés par les principes du droit international humanitaire et de la charte des Nations-Unies. On s’inscrit dans la droite ligne du « néo-colonialisme » à la sauce du « fardeau de l’homme blanc » de l’auteur Rudyard Kipling. C’est donc sans surprise que les Occidentaux, dans leur hypocrisie, ont préféré soutenir l’agresseur sioniste contre un Etat souverain et membre de l’ONU, la République islamique d’Iran. Pourtant le droit en la matière ne souffre aucune ambiguïté : il est interdit de viser des installations nucléaires. Les Européens avaient pourtant poussé des cris d’orfraie lorsque le conflit russo-ukrainien avait débordé autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Bref, deux salles, deux ambiances pour parler trivialement. Enfin, le culot ne semble décidément plus avoir de limite lorsque l’on sait qu’au Moyen-Orient, le seul à détenir un arsenal nucléaire c’est le régime sioniste qui, en plus de n’avoir pas ratifié le Traité de non-prolifération des armes nucléaires, refuse strictement de se soumettre aux inspections de l’AIEA. La légalité internationale existe-t-elle encore ? La question mérite vraiment d’être posée.

S. K.

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