Guinée-Bissau : la CDEAO condamne la prise de pouvoir par des militaires

La Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a condamné jeudi la prise de pouvoir par les militaires la veille en Guinée Bissau, trois jours après des élections présidentielle et législatives, le qualifiant de "menace directe pour la stabilité du pays et de la région".

Cet acte constitue "une grave violation de l'ordre constitutionnel" et est "une menace directe pour la stabilité du pays et de la région dans son ensemble", affirme l'institution régionale dans un communiqué. Condamnant "sans équivoque cet acte" la Cedeao réaffirme sa "tolérance zéro (...) à l'égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement". Le président en exercice de l'organisation, le chef de l'Etat sierraléonais Julius Maada Bio, "se tient prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le rétablissement rapide de la gouvernance constitutionnelle". Des militaires en Guinée-Bissau ont annoncé mercredi dernier, avoir pris le "contrôle total du pays", arrêté le président sortant Umaro Sissoco Embalo et suspendu le processus électoral. Le président sortant, qui était donné favori à la présidentielle de dimanche, est détenu depuis mercredi par des militaires tout comme des hauts fonctionnaires et des membres du personnel électoral. La Cedeao "exige leur libération immédiate et inconditionnelle et demande que leur sécurité et leur intégrité physique soient pleinement garanties".

R. I. et APS

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