Hommage au colonel Mohand Oulhadj

De notre bureau : Belkacem Adrar

Un vibrant hommage a été rendu au colonel Mohand Oulhadj, ancien chef de la Wilaya III historique, à l’occasion de la commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution de Novembre 1954, dont il a été un des pionniers, un chef aimé et respecté pour sa sagesse, son humanisme et surtout son patriotisme.

La cérémonie s’est déroulée à l’annexe de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville d’Azazga, à l’initiative de la fondation portant son nom et en présence des représentants des organisations de la famille révolutionnaire, des moudjahidine, des enfants de chahid et moudjahidine ainsi que des autorités locales. Les intervenants ont été unanimes à saluer la sagesse du remplaçant du colonel Amirouche au commandement de la Wilaya III historique et son engagement désintéressé pour la libération de l’Algérie. L’ancien officier de l’ALN, fils de Mohand Oulhadj, Si Mohand Said Akli, a rappelé les sacrifices consentis par sa famille, à sa tête son patriarche durant la guerre de Libération nationale.
«L’engagement total du colonel et de sa famille dans la lutte de Libération nationale», a été mis en exergue par le fils du colonel de l’ALN, qui a également rappelé que c’est son brave père qui a supervisé la cérémonie de la levée, le 03 juillet 1962, du drapeau national, à l’endroit même où a eu lieu le débarquement des troupes coloniales françaises à Sidi Fredj (Alger), 132 ans plutôt. «Mohand Oulhadj a rejoint les rangs de l’ALN en compagnie de ses trois enfants, avec plus de 7 millions de l’ancien franc dans ses bagages», a témoigné l’ancien officier, tout en rappelant la sagesse et la patience du colonel qui a affronté avec courage et abnégation la désastreuse opération «Jumelle». Au lendemain de l’indépendance, alors que l’Algérie venait juste de sortir de la longue nuit coloniale, le commandement de la Wilaya III historique, à sa tête le colonel Mohand Oulhadj, s’est d’emblée intéressé à la prise en charge des enfants des martyrs. Ainsi, la décision fut prise de transformer les anciennes administrations coloniales en centres d’accueil pour ces orphelins.
Beaucoup d’enfants de chouhada se sont alors retrouvés dans ces centres scolaires disséminés à travers la région de Tizi Ouzou, et ce, à l’initiative du colonel Mohand Oulhadj, dit «Amghar», connu pour sa sagesse légendaire. Les cadres de la Wilaya III historique sous la direction du colonel Mohand Oulhadj ont fait de la prise en charge de cette frange juvénile, martyrisée par la perte de leurs parents, une des priorités de l’Algérie indépendante, a témoigné Meziane Djouzi, pupille de la nation, ayant été pensionnaire du centre pour enfant de chouhada d’Agribs.
Cinq centres d’enfants de chouhada ont été ouverts dans les localités de Mekla, Larbaâ Nath Irathen, Boukhalfa, Oued Aïssi et Aghribs, selon des témoignages recueillis auprès d’anciens élèves de ces centres fondés par le sage et patriote impénitent, Mohand Oulhadj, décédé le 02 décembre 1972.

B. A.

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