Croissance et justice sociale

Le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats définitifs des élections législatives, après examen des recours adressés par des partis et des listes indépendantes. L’annonce intervient conformément aux dispositions de la Constitution et de la Loi organique portant régime électoral. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a présenté sa démission du poste de Premier ministre, ainsi que celle de son gouvernement, au président de la République. Le chef de l’État a ainsi remercié Abdelaziz Djerad, pour avoir dirigé le gouvernement dans des conditions difficiles, notamment en raison de la pandémie de la Covid-19. Abdelmadjid Tebboune engage donc, à partir d’aujourd’hui, des consultations avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs aux élections législatives. En matière de consultations, la démarche du chef de l’État est centrée sur l’écoute attentive et les vertus du dialogue. Il s’agit aussi de faire converger tous les efforts, qui soient suffisamment rassembleurs, pour mobiliser les énergies au service de l’Algérie. Le cycle de concertations, qui va débuter aujourd’hui, sans contraintes ni conditions préétablies de part et d’autre, est crucial à plus d’un titre. Selon certaines analyses d’observateurs, la perspective la plus envisageable est de voir ces partis et les représentants des indépendants adopter l’idée d’un consensus qui les fédère autour du programme du Président Tebboune.
De même que la formation d’un gouvernement placé sous la conduite d’un Premier ministre — que le chef de l’État aura désigné, conformément à la Constitution — n’est nullement hors de propos.
Il faut rappeler aussi qu’un ralliement autour du Président a gagné tous les partis politiques et les indépendants, vainqueurs de ces législatives anticipées. La possibilité de les voir adopter une vision commune fondée sur un partage d’idées et de convictions, dans le but de soutenir le programme du Président Tebboune, n’est pas à exclure. En témoignent leurs récentes déclarations où ils réaffirment leur volonté d’apporter leur contribution en vue de consolider la démarche d’édification d’une Algérie nouvelle par un État de droit, fort et juste. Une telle convergence est un signe manifeste de leur adhésion à la démarche du chef de l’État, engagée depuis son élection à la magistrature suprême. Bien que les interrogations sur la composante du prochain gouvernement ne soient pas dénuées d’intérêt, il n’en demeure pas moins que ce gouvernement aura à prendre en charge les multiples chantiers de développement et à raffermir les liens de confiance entre le gouvernant et le gouverné. L’Exécutif est appelé à redonner du souffle à la vie économique, mise à mal par les répercussions néfastes de la pandémie et par une hyperdépendance aux recettes d’exportation des hydrocarbures, soumises à l’imprévisibilité des marchés de l’or noir.
Qu’il soit exclusivement politique ou technocrate, le gouvernement doit être suffisamment homogène, pour concilier croissance économique et justice sociale.
EL MOUDJAHID

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