
D'éminents experts soulignent unanimement l'importance de la mise en place d'une nouvelle vision claire pour la réalisation des différents projets de la transition énergétique en Algérie.
Lors du premier atelier international sur les énergies renouvelables, organisé par le Club Algérien d'Excellence et de Hautes Compétences, à l'hôtel Mercure d'Ain Benian à Alger, l'ensemble des intervenants ont souligné la nécessité de mettre en place de nouvelles mesures permettant l'augmentation du niveau d'investissement dans le domaine des énergies renouvelables.
Le professeur Karim Zeghib (Canada), met l'accent sur l'importance d'"accélérer le plan stratégique de la transition énergétique à travers le solaire", partant du principe que notre pays recèle d'énormes potentiels en matière d'"ensoleillement" et des opportunités à mettre en œuvre, pour la production des énergies renouvelables. Il a relevé, à ce propos, le problème de stockage de l'énergie et le développement des batteries.
Lors de son intervention, il a également mis en exergue l'expérience québécoise en matière du développement des énergies renouvelables. Il a souligné à cet effet les mesures prises en matière de décarbonation de l'activité économique face aux changements climatiques.
Enfin, cet intervenant est longuement revenu sur les défis technologiques et solutions pour le réseau intégrant les énergies renouvelables et la sécurité énergétique. Il a préconisé de mettre en place des "comités mixtes regroupant les compétences algériennes, dans le pays et à l'étranger" ainsi que des comités interministériels pour réussir les objectifs escomptés.
Pour sa part, le professeur et expert international dans le domaine de l'énergie, Kamel Youssef Toumi, insiste sur l'importance de "naviguer vers un environnement équilibré et durable" pour augmenter l'investissement, la maîtrise de la technologie et les solutions techniques pouvant concrétiser le programme de la transformation énergétique.
Il a souligné, à ce propos le rôle de l’Algérie qui compte se positionner comme un acteur majeur dans la production de l'énergie solaire et éolienne. Pour sa part, le professeur Ali Cheknane, fait part, des programmes ambitieux lancés par les pouvoirs publics dans ce domaine, notamment le programme de réalisation de 15 000 mégawatts à l'horizon 2035. La première étape du projet concerne la production de 3 000 mégawatts, qu'il considère comme une "étape importante pour atteindre l’objectif du mix énergétique en Algérie et de diversification des sources d’énergie".
Quant à Mohamed Bouhicha, directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a estimé qu'à travers le "réseautage et les compétences algériennes ici et hors du pays’’, s'il est algérien, permet un transfert de savoir-faire, soulignant l'"apport des sommités dans divers domaines, les compatriotes et les étudiants en doctorat du club de partager et d'échanger des idées dans différents domaines économiques’’.
Plusieurs thématiques ont été présentées lors de ce workshop international, consacré aux énergies renouvelables et axé essentiellement sur le déploiement photovoltaïque à grande échelle et l’hydrogène vert. Au programme rencontre, les participants aborderont les questions liées au déploiement à grande échelle de centrales solaires photovoltaïques ; le rôle de l'hydrogène vert et des véhicules électriques dans la transition énergétique et les émissions, et enfin l’outil générique pour la conception de systèmes d'énergies renouvelables hybrides résilients.
Samia Boulahlib