
Hasna Yacoub
Croissance en progression, réformes audacieuses, diversification accélérée et exportation en nette hausse : l’Algérie avance et impose son rythme.
La Banque mondiale et le FMI ne tarissent pas d’éloges sur cette résilience exceptionnelle, défiant tous les pronostics.
Une stratégie bien réfléchie du président de la République qui a promis, pour son second mandat, de faire de l’Algérie un pays émergent avec un PIB qui dépassera les 400 milliards de dollars. Et «ce n’est même pas difficile», avait jugé le chef de l’État, dans un de ses discours, prévoyant de «passer à une autre Algérie où rien n’est impossible». Ce ne sont pas des paroles en l’air puisque les avancées enregistrées par l’Algérie prouvent que le pays est sur les rails du développement. Les projets lancés, les partenariats souscrits et les coopérations engagées, chaque jour, confirment ce fait indéniable. En effet, l’Algérie a réalisé, en 2023, un PIB de l’ordre de 260 milliards de dollars, et son économie, malgré le choc de la pandémie de Covid-19, a réussi à surmonter les difficultés en réalisant un taux de croissance de 4,2%, se classant ainsi troisième sur le continent africain.
Une prouesse qui a amené les institutions financières internationales, comme le FMI et la Banque mondiale, à saluer l’Algérie pour sa gestion rigoureuse. Sur la même lancée, le pays œuvre à atteindre les nouveaux objectifs tracés par le chef de l’Etat. Et dans cette optique, il s’attelle à renforcer ses exportations. Faut-il rappeler qu’avant même la tenue d’un premier conseil des ministres, le premier magistrat du pays a réuni les acteurs en charge du secteur des exportations hors hydrocarbures. Comme un vaccin de rappel, le Président a organisé une seconde réunion, en moins d’un mois. Engagé dans le dossier économique, avec une stratégie claire et bien tracée, Abdelmajdid Tebboune avait même reçu, personnellement, de gros investisseurs comme le PDG du groupe malaisien Lion, M. Tan Sri William Cheng. Une audience qui exprimait, de manière éclatante, le passage de la phase des instructions à celle de la concrétisation sur le terrain. Et en matière de concrétisation, beaucoup de chemin a été parcouru.
Il suffit, pour s’en convaincre, de citer l’offensive menée, lundi, par trois ministres afin de relever le défi des exportations. Lors d’une journée sur l’action interministérielle pour le soutien aux exportations, organisée par l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), plusieurs contrats de partenariat ont été signés pour exporter des produits algériens vers l'Arabie saoudite et la Mauritanie. Mieux, l’Algérie étudie le lancement d’une ligne de transport de fret maritime qui passera six pays, à savoir l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, l’Arabie saoudite le Qatar.
Un projet d’envergure qui aura certainement un impact sur la dynamique des exportations. Pour réussir ce challenge, tout le monde met la main à la pâte et les orientations du chef de l’Etat sont appliquées à la lettre. D’ailleurs, l’instruction du président de la République liée au passage des ports au système 24h24, sera effective avant la fin du mois en cours. Dans la même journée de lundi et chez Sonelgaz, le PDG, Mourad Adjal, discutait avec une société italienne afin de concrétiser, dans les plus brefs délais, le projet d'interconnexion électrique entre l'Algérie et l'Italie via un câble sous-marin.
Un projet qui permettra à l’Algérie d’exporter l'électricité propre vers l'Europe à travers l'Italie. Ce n’est pas fini. Hier, c’est les Allemands qui ont frappé à la porte de l’Algérie, cherchant à investir dans le secteur de l’industrie pharmaceutique. Ces contrats et projets de coopération cités ne sont que le fruit de deux jours d’intenses activités. Pas besoin d’évoquer les projets qui sont déjà en cours comme l’exploitation de grands gisements miniers (fer à Gara Djebilet, phosphate à Tébessa, zinc et plomb à Oued Amizour), la réalisation de 7 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer, le maillage du Sahara par un dense réseau ferroviaire, le port de Hamdania ou encore le projet du gazoduc TSGP qui entame la phase de faisabilité puisque le délai de mise à jour de son étude a été fixé, hier, à six mois. Malgré la pandémie, les crises mondiales et les sabotages internes de la Issaba, l’économie du pays rebondit avec une force spectaculaire. Croissance en progression, réformes audacieuses, diversification accélérée et exportation en nette hausse : l’Algérie avance et impose son rythme. La Banque mondiale et le FMI ne tarissent pas d’éloges sur cette résilience exceptionnelle, défiant tous les pronostics. Plus qu’un redressement, c’est une démonstration de puissance économique qui défie les esprits pessimistes.
H. Y.