Sonatrach signe deux contrats avec un consortium chinois : cinq gazoducs sur une distance de 3 756 km

Le groupe Sonatrach a procédé, jeudi, au siège de la compagnie à Alger, à la signature de deux contrats de services avec le consortium des sociétés chinoises CAIEC (China National Aero-Technology International Corp) & SLPI (Shenglong Oil And Gas Pipeline Inspection Technology Co., Ltd).

L’objet des contrats qui sont issus d’un appel d’offres national et international ouvert, pour un délai de réalisation de 24 mois chacun, porte sur l’inspection par racleurs instrumentés de 5 gazoducs d’une longueur cumulée de 3.576 km, dont deux desservant les clients à l’international (GO2/548 km et GPDF 521 km). Dans sa brève intervention, Rachid Hachichi, P-dg de Sonatrach, a affirmé que l'activité de transport par canalisation est «essentielle» pour tous les hydrocarbures produits par la compagnie, qu'il s'agisse du gaz, du pétrole ou des liquides, comme le condensat ou le GPL. Hachichi a affirmé que le groupe dispose d'un réseau de transport qui dépasse les 22.000 kilomètres, ce qui nécessite un suivi et une inspection des plus rigoureux.

Avec le partenaire chinois, il est question, indique le même responsable, d’une inspection avec des machines intelligentes pour des canalisations de 40 et 48 pouces. Ce projet, affirme Hachichi, «va nous donner l'opportunité d'effectuer des réparations au bon moment et éviter des pannes qui impacteront les transports des hydrocarbures produits par Sonatrach et qui sont destinés aux unités de transformation ou à l’exportation». Dans le même contexte, le patron de Sonatrach qualifie ce contrat de «très important», précisant qu'il «nous permet de garantir la sécurité des canalisations qui transportent des hydrocarbures produits».

Relevant, par ailleurs, l'expérience du partenaire chinois qui a déjà travaillé avec Sonatrach dans un autre domaine, Hachichi s’attend à une «opération efficace qui va permettre de repérer les différents points faibles des canalisations». Pour sa part, Youcef Malki, chargé de l’activité transport par canalisation de Sonatrach, a mis en avant le soutien constant et déterminant du P-dg de Sonatrach, qui «constitue la clé de voûte de nos avancées». A ses yeux, le projet «traduit la volonté partagée de bâtir un partenariat solide et durable, et dépasse le cadre d'un simple acte contractuel symbolisant une convergence d'engagement et de responsabilité orientée vers un objectif clair, celui de garantir la sécurité et l'intégrité de nos ouvrages de transport».

Deux conditions essentielles, précise M. Malki, afin «d'assurer une exploitation optimale et pérenne». Les contrats, enchaîne-t-il, «témoignent de la ferme détermination de Sonatrach à préserver l'intégrité de ses infrastructures de transport d'hydrocarbures et s'inscrivent pleinement dans le respect de la réglementation nationale et dans la conformité aux standards internationaux les plus exigeants». Le programme d'inspection engagé «constitue un chantier d'envergure. Sa réussite reposera sur une synergie exemplaire entre toutes les parties prenantes. Nous veillerons donc à créer, avec le concours de nos deux partenaires chinois, les conditions optimales pour son exécution, dans le strict respect des exigences de sécurité et des meilleures pratiques internationales». Le même responsable réaffirme avec force «la détermination de l'activité transport par canalisation à accompagner pas à pas la mise en œuvre de ce vaste programme d'inspection, approuvé par la direction générale de Sonatrach». Par ailleurs, il convient de noter que la conclusion de ces contrats confirme l’engagement de Sonatrach à se conformer à la réglementation algérienne en vigueur, notamment le décret exécutif n°21-314, du 5 Moharram 1443 correspondant au 14 août 2021, fixant les procédures de contrôle et de suivi de la construction et d’exploitation d’un système de transport par canalisation des hydrocarbures, en réalisant des inspections périodiques des canalisations de transport des hydrocarbures et en assurant, par conséquent, une bonne gestion de l’intégrité de son réseau.

De son côté, Zhao Yushang, P-dg de la China National Aerotechnology International Corp., assure que pour la mission qui lui a été confiée, la société qu’il dirige assurera la mise en place des ressources importantes et une équipe très professionnelle et qualifiée. Le responsable chinois a émis le vœu de voir cette coopération s'ériger en «un nouveau point de départ pour élargir leur partenariat avec le groupe Sonatrach». Au-delà des projets énergétiques traditionnels, a-t-il affirmé, «nous souhaitons exploiter ensemble des domaines d'avenir, tels les champs pétroliers intelligents, la transformation numérique, le recours à des drones». Le même responsable a également appelé à un partenariat de qualité gagnant-gagnant invitant les responsables de Sonatrach à se rendre en Chine pour mieux fructifier les échanges entre les deux entreprises.

F. I.

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