Sonatrach et ENI s’allient pour l’exploration et l’exploitation dans le bassin de Berkine : 1,35 milliard USD d’investissements engagés

Ph.:B.B
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  • Une production totale de 415 millions de barils équivalent pétrole, dont 9,3 milliards de mètres cubes de gaz naturel, est attendue

Sonatrach et la société italienne ENI viennent de franchir un pas important de leur coopération, déjà au beau fixe, avec la signature, hier, d’un contrat de partage de production dans la région de Zemoul El-Kbar, situé dans le bassin de Berkine, dans la wilaya d’Ouargla. «L'investissement global prévu pour ce projet est de 1,35 milliard de dollars US, dont 110 millions de dollars US pour les travaux de recherche et d'exploration», a affirmé Rachid Hachichi, Pdg de Sonatrach. Ce montant «important traduit, pour nous, la confiance de nos partenaires dans les capacités de l'Algérie et de ses institutions, Sonatrach en tête, à développer des projets énergétiques prometteurs». «Durant toute la période contractuelle, 30 ans prorogeables pour dix années supplémentaires, a indiqué le patron de Sonatrach, une production totale de 415 millions de barils équivalent pétrole, dont 9,3 milliards de mètres cubes de gaz naturel, est attendue». Des chiffres «significatifs qui améliorent le bilan énergétique de l'Algérie, tout en soutenant nos objectifs visant à assurer notre sécurité énergétique et à renforcer notre capacité d'exportation». Ce contrat, a expliqué Hachichi, représente «un pas qualitatif vers l'utilisation des dernières solutions numériques et des technologies innovantes dans les domaines de la production et de l'exploitation, et particulièrement concernant l'optimisation de la production des puits et la récupération des réserves». Une démarche à travers laquelle, la compagnie nationale confirme sa détermination «à se positionner en tant qu'entreprise pionnière en matière d'innovation et de modernisation». Au chapitre des retombées pour le développement de l'économie nationale, le patron de Sonatrach a précisé que l’accord conclu accorde une «attention particulière à la promotion du contenu local, en encourageant le recours à des entrepreneurs nationaux dans l'exécution des travaux liés à ce projet, contribuant ainsi à la création de valeur ajoutée pour notre pays, tout en soutenant l'essor des entreprises algériennes». Cet aboutissement, a enchaîné le même responsable, est une «preuve supplémentaire de la force des relations entre nos deux entreprises, qui ont été construites depuis des décennies sur la confiance, la compréhension, et ce, en vue d'un partenariat efficace». En plus de ce contrat, les deux sociétés ont signés un «Accord gaz» dont l'objet est de préciser les dispositions du contrat d'hydrocarbures relatives à la commercialisation des quantités de gaz sec provenant du périmètre d'exploitation Zemoul El-Kbar, destinées à être exportées. S’y ajoute également une convention-cadre entre Sontrach, la société italienne Eni et Eni Corporate University. Cette «initiative stratégique», a relevé Hachichi, «témoigne de la volonté commune de renforcer la coopération dans le domaine du développement des ressources humaines». À travers cet accord, il est question de «promouvoir les compétences techniques et humaines des employés de Sonatrach à travers des programmes de formation spécialisés assurés par Eni Corporate University, garantissant ainsi un transfert efficace et durable du savoir-faire et des technologies modernes». Cette convention-cadre, a expliqué Hachichi, représente un «modèle réussi de partenariat et une nouvelle pierre apportée à l'édifice de la coopération stratégique fondée sur le partage des expertises, le transfert technologique et l'échange mutuel de bénéfices». De son côté, Claudio Descalzi, DG de la société ENI, a qualifié le projet de «très important» qui «va bientôt contribuer à la production du gaz». L'Algérie, a-t-il dit est «un pays qui est en train de grandir à tous les points de vue». À ses yeux, ce projet «va dégager plus d'un milliard d'euros d'investissements», annonçant qu’ENI «a d'autres investissements à effectuer en Algérie». Aussi, Descalzi a souligné que «l'engagement de ENI en Algérie est toujours très important. C’est un des premiers pays en termes d'investissement pour nous». Le même responsable a souligné également que le partenariat est très important «aussi d'un point de vue politique», mettant en avant la forte relation qui lie les deux pays.

F. I.

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Respect du climat et réductions des émissions de gaz : Les deux exigences de Sonatrach

Dans un point de presse tenu en marge de cet évènement, le Pdg de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé que le contrat signé avec ENI prend en considération tous les aspects liés au climat et aux émissions. Et d’annoncer : «Ces deux points seront inclus dans tous les contrats que signera Sonatrach avec ses différents partenaires». Dans ce registre, le même responsable a indiqué que l’Algérie, à travers Sonatrach, s’est engagée, en matière de torchage, à réduire à moins de 01% le taux de torchage et à 0% le taux de torchage de routine, à l’horizon 2030, dans le cadre de l’initiative «Zero Routine Flaring by 2030» (ZRF), à laquelle elle a adhéré. En effet, Sonatarch a annoncé que son partenaire ENI s’est engagé à réduire l’impact de ses activités amont en matière d’émissions de gaz à effet de serre, tout au long de la durée de validité du contrat d’hydrocarbures par la réalisation, notamment, de projets d’efficacité énergétique et de décarbonisation.

F. I.

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