Eaux usées : Le recyclage pour remédier à l’amenuisement des ressources

D.R
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De plus en plus, les besoins en ressources hydriques augmentent, en raison de la croissance démographique d’une part, et du tissu industriel, qui a explosé ces dernières années, de l’autre. La tendance à une surconsommation des ressources en eau se précise, avec tous les risques sur les capacités hydriques nationales. Cette situation rend plus que nécessaire la réutilisation des eaux usées, notamment dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture. L’Algérie traite actuellement 375 m3 d’eaux usées par an. En effet, le recyclage des eaux usées constitue une question cruciale pour les pouvoirs publics qui intègrent cet aspect dans la stratégie nationale de développement des ressources en eau qui engage la construction de nouvelles unités ainsi que la réhabilitation des stations à l’arrêt. Cet intérêt pour ce dossier sensible au regard de son impact direct sur la santé publique et la sécurité hydrique est sanctionné par la réalisation de près d’une centaine de stations d’épuration durant la dernière décennie. Ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, l’Algérie figure parmi les pays ayant atteint les objectifs du millénaire en termes d’accès à l’eau et d’assainissement. C’est que  l’Algérie, par sa position géographique, aggravée par les changements climatiques, est consciente de l’importance du traitement des eaux usées et de leur réutilisation à des fins industrielles et agricoles, d’autant plus que ces deux secteurs consomment jusqu’à 70 % des eaux mobilisées. Il faut dire, en effet, que les secteurs de l’agriculture et des ressources en eau misent, à la faveur de leurs stratégies respectives, sur l’aménagement de un million d’hectares, à l’horizon 2015-2020, dont près de 500.000 en grands périmètres irrigués, 280.000 ha en petite et moyenne hydrauliques, pour le nord du pays, et 220.000 ha pour les régions sahariennes. Le recyclage des eaux usées est devenu désormais plus qu’une nécessité pour accroître les superficies agricoles irriguées, indispensables pour aboutir à la sécurité alimentaire. Il s’impose même comme seule alternative pour les besoins de l’agriculture et de l’industrie, d’autant plus que le volume actuel des eaux usées déversées, à l’échelle nationale, par les unités et complexes industriels,  avoisine les 800 millions de m3. Ce dernier est appelé à s’accroître pour atteindre 1,5 milliard m3, à l’horizon 2020, sachant que le volume des eaux épurées actuellement, par les stations d’épuration, à travers le territoire national est de 570 m3 par an. Aujourd’hui, les efforts consentis par les pouvoirs publics renseignent, on ne peut mieux, sur toute l’importance qu’ils accordent à la problématique des eaux usées.
Samia D.

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