Rencontres d’affaires entre industriels allemands et fournisseurs maghrébins : Opportunités pour les entreprises algériennes

Organisées par le ministère fédéral allemand de l’Économie et de l’Énergie, en partenariat avec l’association fédérale pour la gestion des matériaux, les achats et la logistique (BME) et la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie (AHK Algérie), ces rencontres d’affaires (B2B) entre acheteurs de l’industrie allemande et fournisseurs algériens, tunisiens et marocains, se dérouleront du 17 au 27 novembre 2020.

L’objectif principal fixé de ces rencontres virtuelles, contexte sanitaire oblige, consiste à «sensibiliser l'industrie allemande sur le potentiel des entreprises nord-africaines, notamment algériennes, pour favoriser et éventuellement conclure des opportunités commerciales concrètes» dans les domaines du «traitement des métaux et produits métalliques, construction mécanique, génie électrique/électronique, chimie, produits en plastique, caoutchouc, papier, bois, matériaux d’emballage, verre, textiles, services techniques, informatiques, logistiques et de design». L’agence nationale de promotion du commerce extérieur, qui invite les opérateurs économiques algériens à prendre part à cet évènement, fait savoir qu’une pré-sélection des entreprises devant prendre part à ces rencontres d’affaires est prévue par la chambre algéro-allemande. Une opportunité pour les entreprises algériennes de faire valoir leur savoir-faire et leurs capacités à s’adapter aux exigences du marché mondial en matière de conformité de leurs produits aux normes et standards internationaux, en particulier dans les filières, objet d’intérêt des industriels allemands. S’il est vrai que les relations d’affaires et de coopération, entre l’Algérie et l’Allemagne, ont atteint un niveau appréciable, il n’en demeure pas moins que le développement de partenariats entre les entreprises des deux pays reste à promouvoir dans le cadre de la nouvelle vision des autorités algériennes en matière de diversification économique et d’orientation à l’export. La démarche de l’Etat pour une révision, devenue pressante et irréversible, des accords d’association liant notre pays à l’Union européenne, s’inscrit d’ailleurs dans cette voie qui consiste à dynamiser notre commerce international dans le sens de l’encouragement et le soutien des exportations et l’option pour des partenariats qui cadrent impérativement avec les intérêts et les objectifs économiques de l’Algérie. Cependant, cette stratégie ne peut aboutir sans une production locale de qualité et en quantité, et surtout en l’absence d’un tissu industriel fort, dense et performant, mais aussi apte à substituer aux importations, dont le volume pèse encore sur la balance des paiements du pays en dépit de la baisse enregistrée à ce niveau. Une baisse relative qui traduit une efficacité relative des mesures restrictives mises en place au cours de ces dernières années, soulignent les experts. Par conséquent, les pouvoirs publics sont appelés à accompagner les dispositifs en place, et ceux préconisés dans le sillage de l’avant-projet de Loi de finances pour 2021, en ce qui concerne l’encouragement de l’acte d’exportation hors hydrocarbures, par des actions concrètes orientées vers le renforcement du soutien des entreprises de production, notamment dans le domaine industriel, à même de promouvoir une véritable politique à l’export.
D. Akila

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