Le développement des capacités technologiques est susceptible d’aider les pays dépendants vis-à-vis des exportations de produits de base à sortir de cette situation. Selon un rapport sur les produits de base et le développement 2021 de la CNUCED, publié le 7 juillet, près de «64 % des économies en développement dépendent de l'exportation de produits de base», et la majorité des pays dans cette situation «risquent de continuer sur la voie de la dépendance vis-à-vis de ces produits à moins qu'elles n'adoptent une transformation technologique structurelle». Les pays en développement dont les économies sont tributaires des matières premières doivent, en effet, «améliorer leurs capacités technologiques pour échapper au piège qui laisse la plupart de leurs populations dans la pauvreté et la vulnérabilité». La même source indique qu’«en 2019, environ les deux tiers des pays en développement dépendaient des produits de base, ce qui signifie qu'au moins 60% de leurs recettes d'exportation de marchandises provenaient de produits de base», le pétrole notamment. Dans cette optique, «la corrélation entre les faibles capacités technologiques et la forte dépendance à l'égard des exportations de produits de base» est mise en évidence par un autre rapport qui prévient qu’une grande partie des 85 pays en développement dépendants des produits de base (PDDPB) resteront coincés dans ce piège à l'avenir, à moins qu’ils n’aillent vers «un processus de transformation structurelle rendu possible par la technologie». En fait, l’analyse du rapport de la Cnuced montre clairement que «la probabilité d'être dépendant des matières premières est fortement associée à des indices de faible technologie». Dans ce contexte, il est démontré dans ce rapport que la diversification économique et les industries de transformation constituent une solution pour réduire cette dépendance des exportations de produits de base. En effet, un dénominateur commun à toutes les expériences de transformation réussies réside dans le rôle déterminant des gouvernements «pour parvenir à un engagement ferme à changer le statu quo et à mettre en place les ressources nécessaires pour aller de l'avant». Dans ce sens, «une volonté politique forte et une vision à long terme sont cruciales car une transformation technologique structurelle prend des décennies et de nombreux défis doivent être surmontés», indique ce rapport qui insiste sur le fait que «la conception et la mise en œuvre des politiques en matière de science, de technologie et d'innovation devraient relever de la responsabilité de l'ensemble du gouvernement».
D. Akila