
Impactés par les répercussions de la crise sanitaire liée au Covid-19 sur l’ensemble des activités et segments du secteur du transport maritime mondial, élément fondamental pour le commerce international, les ports ont enregistré, au niveau mondial, un recul dans les flux des échanges depuis le début de la pandémie avec conséquences directes sur les chaînes d’approvisionnement. Ce processus de contre-performances n’a pas épargné les ports nationaux notamment le port d’Alger qui a enregistré, en janvier 2022, une baisse du volume des marchandises embarquées et débarquées. Les chiffres révélés par l’autorité portuaire d’Alger (EPAL), indiquent que le port en question a réceptionné 113 conteneurs au total en janvier contre 129 à la même période de l’année dernière soit un recul de 12,40%. La même source précise que le volume global de la jauge brute à l’entrée des navires opérants s’est stabilisé à 1.377.482 en janvier 2022 contre 1.376.570 en janvier 2021. Le volume des marchandises débarquées au niveau du port d’Alger et traité par l’EPAL a atteint 588.802 tonnes, en janvier de cette année contre 730.113 tonnes en janvier 2021, soit une baisse de 19,35%. Le volume des marchandises embarquées a également régressé de 35,29%, en janvier 2022, totalisant 81.258 tonnes contre 125.577 tonnes durant la même période de l’année écoulée. Aussi, la durée d’attente moyenne globale des navires en rade s’est sensiblement réduite à la période étudiée pour atteindre 0,90 jours alors qu’elle était de 2,08 jours en janvier de l’année précédente soit une baisse de 56%. Par ailleurs, la durée moyenne globale des séjours à quai des navires traités par l’entreprise portuaire d’Alger a reculé de 14% passant de 4,42 jours, en janvier 2021, à 3,82 jours en janvier de cette année. Concernant le trafic passagers et auto-passagers, l’EPAL fait état de transit de 20.120 personnes et 9.080 véhicules durant le mois de janvier dernier et ce depuis la reprise des activités de la gare maritime du port d’Alger en novembre 2021. L’Algérie, dont plus de 90% des échanges commerciaux sont effectués par voie maritime, œuvre au renforcement de sa flotte maritime commerciale pour recouvrer sa souveraineté sur cette activité stratégique accaparée par des armateurs étrangers avec tout ce que cela suppose comme frais en devises fortes supportés par l’Algérie. Le président de la République qui accorde un intérêt particulier à cette question avait ordonné le renforcement des capacités des compagnies nationales de transport maritime pour répondre à la demande des opérateurs nationaux. Il a également insisté sur «la recherche de mécanismes efficaces pour lutter contre l’exacerbation du phénomène de location de conteneurs et les énormes frais liés aux pénalités de retard découlant de leur non-restitution dans de courts délais», et qui «grèvent les réserves de change du pays». Lors du conseil des ministres tenu le 13 mars courant, le président de la République a ordonné de fusionner les filiales de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) et de l’orienter vers le renforcement de la flotte maritime nationale à travers l’acquisition de nouveaux navires pour le transport commercial. Une démarche qui cadre avec la nouvelle vision économique du pays en matière de diversification des exportations et de préservation des ressources en devises du pays.
D. Akila