
El Moudjahid : La zone de Bordj Bou Arréridj est ancienne. Pourtant elle est accueillante. Pouvez-vous nous parler des travaux qui ont été réalisés pour la transformer ?
Linda Boudchicha : C’est vrai que la zone de Bordj Bou Arréridj ne date pas d’hier — elle a été mise en service en 1976, soit il y a près de 50 ans— mais elle a bénéficié de travaux importants d’aménagement qui ont touché la voirie, l’éclairage public et la signalisation. On peut même dire que cette opération est terminée à 100%.
Qu’en est-il des autres besoins, comme l’eau potable dont le manque préoccupe les opérateurs ?
Toutes les entreprises ont accès au réseau d’eau potable, tout comme à ceux de l’assainissement, de l’électricité et du gaz. Malheureusement, la dotation qui est allouée par l’ADE est insuffisante. Pourtant, nous avons un château d’eau pour stocker cette matière précieuse.
Nous espérons que cette question soit prise en charge par les services concernés pour permettre aux opérateurs de ne s’occuper que de leur fonction principale, qui est la production.
Un autre problème se pose pour les entreprises, à savoir la sécurité. Plusieurs incendies se sont déclarés par le passé. Qu’avez-vous fait pour prévenir ce genre de risques ?
En vérité, le module sécurité occupe une place de choix dans la stratégie de l’entreprise. Nous pensons d’abord à la protection des biens et des personnes sur le site. Un mur de clôture empêche les intrus de s’infiltrer à l’intérieur de cet espace. Nos agents effectuent des rondes incessantes pour vérifier qu’aucune atteinte n’ait touché cet aspect. Pour la sécurité industrielle, nous coordonnons avec les entreprises domiciliées pour prévenir, dans un premier temps, tout ce qui peut mettre en danger les unités. Notre responsable HSE organise des réunions périodiques avec ses homologues au niveau des entreprises qui disposent, il faut le noter, de plans internes de sécurité. En cas d’incidents, comme les incendies que vous avez évoqué, nous intervenons à leurs côtés en attendant l’arrivée de la protection civile que nous contactons immédiatement. La zone dispose même d’un programme d’entraide entre les entreprises qui permet de parer au plus pressé pour limiter les dégâts. Il s’agit d’une solidarité inter-opérateurs qui n’a pas manqué de montrer son efficacité.
La position de la zone, les services offerts et la réussite des entreprises domiciliées attirent surement de nouveaux investisseurs ?
Malheureusement la zone est saturée. C’est pour cela que nous invitons les investisseurs à déposer leurs dossiers au niveau des services de la wilaya pour prétendre à des lots dans d’autres zones, comme Mechta-Fatima, Remail ou El Euch. Il faut noter que tous les nouveaux projets sont partagés entre les sites que je vous ai cité. Il faut savoir aussi que nous n’avons aucune responsabilité sur ces zones qui accusent des lacunes, notamment en matière d’aménagement
Même la zone d’activité voisine a enregistré un désordre flagrant...
Absolument. Celle-ci dépend de l’APC de Bordj Bou Arréridj. Au départ, elle a été conçue pour abriter les activités artisanales, avant qu’elle ne soit exploitée pour l’implantation d’usines. Peut-être qu’avec la restructuration attendue du secteur, nous pourrons étendre notre champ de responsabilité à tous ces espaces pour pouvoir traiter leurs défaillances.
Quelles sont les perspectives de la zone à défaut d’extension ?
C’est vrai qu’aucune extension comme vous dites n’est envisagée pour le moment. Nos moyens sont dérisoires. Ce qui nous empêche de prévoir d’autres services que nous offrons actuellement. Mais nous cherchons à améliorer ces derniers. Nous prévoyons dans ce cadre de réhabiliter nos réseaux et principalement la voirie principale.
F. D.