Avancée significative dans le renforcement dans la relation de partenariat historique qu’entretient le Groupe Sonatrach et le géant énergétique italien ENI, à la faveur de la signature de nouveaux accords de dimension pluridisciplinaire, traitant aussi bien de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures, que des énergies renouvelables et de la pétrochimie. Des accords adaptés aux dispositions de la nouvelle loi des hydrocarbures, indique un communiqué de Sonatrach précisant que la cérémonie de leurs signatures est intervenue dans le cadre du déplacement de son P-dg ,Toufik Hakkar, ce jeudi, à Milan (Italie). Il a examiné, lors de sa rencontre avec l’Administrateur délégué d’Eni, M. Claudio Descalzi, l’état d’avancement des projets d’investissement initiés en commun ainsi que les voies et moyens visant à conforter la coopération bilatérale. Partenaire stratégique de l’Algérie dans le domaine énergétique, l’entreprise Eni a déjà investi la somme de 11 milliards d’euros en Algérie, à travers ses contrats signés avec Sonatrach de 2010 à 2017. Les deux entreprises partenaires ont scellé jeudi un nouveau partenariat sur la réalisation d’un ambitieux programme de relance de l’activité d’exploration et développement dans le bassin de Hassi Berrkine (Ouargla). C’est, en effet, l’objet du premier accord signé entre les deux responsables, Hakkar et Desclazi, lequel s’inscrit dans le cadre d’un processus de conclusion d’un nouveau contrat sous l’égide de la nouvelle loi des hydrocarbures, et prévoit la réalisation d’un hub d’exploitation et de développement du gaz et du pétrole brut à travers une synergie avec les installations existant sur place. Le second accord paraphé évoque une nette concentration des activités de pétrochimie en incluant, en bonne place, le volet de la recherche et du développement. Il s’agit, précise le communiqué, de Sonatrach, «d’un mémorandum d’entente qui s’étendra du bio-raffinage à la production de l’hydrogène et des énergies renouvelables, un autre axe qui vient renforcer la coopération bilatérales et qui vise à intensifier les efforts de réduction des émissions carbone permettant de s’engager pleinement dans la transition énergétique». Le troisième accord traite des modalités de collaboration dans le domaine de la formation et de l’expertise. Les deux responsables de Sonatrach et d’Eni sont convenus, à ce propos, «de réaliser des programmes de formation dans le domaine de l’amont pétrolier et des technologiques nouvelles liées à la transition énergétique», indique-t-on dans le même communiqué. Rappelons, par ailleurs que les deux entreprises énergétiques coopèrent pour une exploitation efficiente des énergies renouvelables, plus précisément dans le domaine du solaire, et ce, en vertu de deux contrats signés en novembre 2018. L’italienne ENI est, en effet, ce partenaire choisi dans la réalisation du plan de solarisation des installations industrielles de Sonatrach, ce qui permettra la récupération d’une quantité importante de gaz évaluée entre 5 et 7 milliards m3 annuellement et qui sera introduite dans le circuit de la commercialisation. Le Plan en question à aussi pour objectif la réalisation de 300 mégawatts d’énergie renouvelable à l’horizon 2030.
Karim Aoudia