
La commission nationale chargée de la révision des subventions publiques sur instruction du chef de l’Etat «sera installée demain», a affirmé à Alger Abdelaziz Faïd, directeur général du Budget, en marge de la journée d’études sur le système intégré de gestion budgétaire et comptable. Une commission, dit-il, qui «consacrera le passage réel des subventions généralisées vers des subventions orientées aux véritables bénéficiaires, et ce, avec l'association de l'ensemble des parties prenantes». En effet, cet outil sera garant d’une meilleure vision pour les pouvoirs publics, et permettra aussi que les subventions soient remises à ceux qui les méritent. Ce ciblage, faut-il le préciser, n’est aucunement synonyme de la fin des subventions. Le président de la République, lors de son entrevue avec les médias nationaux, a annoncé que cette commission regroupera des représentants de l'Assemblée populaire nationale (APN), du Conseil de la nation, des syndicats, des partis politiques ainsi que toutes les forces vives du pays qui émettront leurs avis sur cette question de manière organisée». «Les subventions au profit des classes vulnérables et moyennes étaient irréversibles, en ce sens qu'elles représentent l'un des principes de l'Algérie indépendante, consacré dans la Déclaration du 1er -Novembre», relevait M. Tebboune. Par ailleurs il convient de rappeler que l'enveloppe destinée au soutien au titre du budget 2021 avait été portée à 17 milliards de dollars, soit 1.960 milliards de dinars. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qualifiait d’«anormal que les catégories aisées acquièrent les produits subventionnés au même prix que les citoyens à faible revenu», relevant «une injustice dans la répartition de ce soutien. Rappelons, dans ce registre, que la loi de finances 2022 comprend un article portant révision de la politique de subventions publiques à travers un mécanisme national.
Fouad I.