
Des experts mettent en avant l'importance de l'innovation dans les technologies financières pour le développement du commerce électronique et l'accès aux marchés internationaux qui, selon eux, nécessitent d'introduire les innovations technologiques et garantir leur sécurisation, conformément à la nouvelle orientation de l'Algérie.
Pour l'économiste, Abderahmane Hadef, l'innovation dans les technologies financières revêt une importance capitale pour son impact sur le système financier mondial, qui subit une forte pression en raison de l'activité des technologies financières, dont le rôle s'étend à tous les secteurs, notamment celui du commerce, auquel elle apporte des solutions innovantes qui contribuent à son développement. «L'Algérie a besoin de ces solutions, d'autant plus qu'elle s'oriente vers l'encouragement des innovations dans divers domaines avec la révision de la loi sur la monnaie et le crédit, qui mettra en place un système bancaire et financier qui encourage l'innovation dans le domaine financier», explique-t-il.
Il soulignera également que l'innovation dans la technologie financière améliorera les industries de paiement. «Il y aura, poursuit-il, plusieurs entreprises spécialisées dans les services de paiement au lieu d'une seule comme c'est le cas actuellement. Ceci contribuera à concrétiser la nouvelle orientation de l'Algérie, donnera l'occasion aux innovateurs de moderniser les systèmes de paiement et fournira des solutions au commerce électronique que l'on ne saurait séparer de la finance numérique».
Le même intervenant estime qu'il est important de «développer» et de «sécuriser» cette activité pour éviter toute tentative d'infractions ou de fraudes, et affirme que cette question nécessite la mise en place d’un cadre juridique pour organiser cette activité. Et d’ajouter : «La révision de la loi sur la monnaie et le crédit figure parmi les points requis pour le passage au dinar numérique, afin de se mettre au diapason des évolutions que connaissent l'Algérie et le monde». Selon Hadef, le taux de bancarisation en Algérie ne dépasse pas les 50%, alors qu'il est de 76% dans le reste du monde. «Ce taux devrait s'améliorer avec la création du dinar numérique et l'introduction des fonds du circuit informel dans le circuit bancaire», plaide-t-il.
De son coté, le directeur de l'entreprise «Guidini» insiste dans une déclaration à El Moudjahid sur l'importance de la technologie financière pour le développement du commerce électronique et de l'économie numérique.
«Il s'agit, explique Mourad Mechta, de l'une des conditions pour accéder aux marchés internationaux. Cet objectif ne peut être atteint sans fournir un nombre de conditions, notamment des moyens de paiement qui facilitent l'exportation de biens et de services sans passer par des procédures administratives traditionnelles et complexes, et la création de sociétés de livraison qui garantissent l'expédition de marchandises dans les différentes régions du monde».
La concrétisation de cet objectif nécessite également des compétences «capables» de travailler dans ce domaine qui nécessite une «haute» qualification et l’implication, selon lui, de l'université à travers «l'encouragement des idées innovantes» et des projets qui apportent des solutions aux problèmes économiques.
Salima Ettouahria
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«ALGERIA FINTECH & E-COMMERCE SUMMIT» : Développer l’e-paiement