Inflation : L’impact de la politique monétaire

Une étude de l’interférence entre les indicateurs de la politique monétaire (la masse monétaire et le taux de change) et l’inflation, au cours des deux dernières décennies (2000-2019), démontre cette «relation de causalité unidirectionnelle entre les séries du modèle empirique (la masse monétaire, le taux de change et le taux d’inflation)».

Les résultats de l’analyse «montrent que l’inflation est fortement corrélée par la masse monétaire et par le taux de change», explique l’enseignant chercheur, Brahim Bouyakoub. Dans son analyse des indicateurs de la politique monétaire, il aborde les aspects liés à la masse monétaire et le taux de change, pour déterminer le poids de la politique monétaire sur l’inflation. Cette analyse est fondée sur trois étapes, à savoir la description du «lien entre la masse monétaire, le taux de change et le taux d’inflation, l’analyse de l’influence de la masse monétaire et du taux de change, leurs impacts sur l’inflation à travers la détermination du sens de causalité entre ces variables retenues dans la construction du modèle économétrique». Quel est l’impact de la politique monétaire sur l’inflation durant la période 2000-2019 ? A cette question, Brahim Bouyakoub arrive à cette conclusion tirée à partir de plusieurs variables, que «les résultats montrent l’existence d’une causalité unidirectionnelle du taux de change et de la masse monétaire vers l’inflation, ce qui confirme l’importance des indicateurs de la politique monétaire sur l’inflation en Algérie durant la période 2000-2019». Aussi, les indicateurs de la masse monétaire et du taux de change «ont une grande influence sur l’inflation en Algérie. En d’autres termes, explique Brahim Bouyakoub, «cette modélisation a permis de retenir qu’il existe une relation de causalité unidirectionnelle de la masse monétaire et du taux de change vers l’inflation». En conséquence, affirme-t-il, les différentes données et les résultats analysés confirment «l’hypothèse selon laquelle cette recherche a été fondée, celle de l’importance de la politique monétaire». Pour l’ensemble de la période étudiée, l’enseignant-chercheur fait remarquer que «le taux de change a connu des tendances à la baisse et des tendances à la hausse», un processus caractérisé, souligne-t-il, «par les volatilités et l’instabilité». Une période durant laquelle le dinar perdait «près de 29.51% de sa valeur», précise-t-il. Brahim Bouyakoub, rappelle en matière d'inflation et de la politique de stabilité du niveau général des prix que «pour l’ensemble de la période indiquée, «l’Algérie a enregistré une moyenne annuelle du taux d’inflation de 04.04%. Cette dernière peut être expliquée par le renforcement des instruments indirects de la politique monétaire, à savoir la réserve obligatoire, la reprise des liquidités et la facilité du dépôt rémunéré qui ont permis de maintenir le taux d’inflation», ainsi que l’adoption d’une «stratégie de ciblage d’inflation avec un «objectif d’inflation à moyen terme de 3%» fixé par la Banque d’Algérie.
D. Akila

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