
«Sonatrach compte solariser 80% de ses sites de production», a affirmé Youcef Khanfer, Directeur central des ressources nouvelles de la compagnie. À court terme, le groupe compte installer 5 centrales photovoltaïques dans différents sites de production situés au sud du pays, et atteindre, ainsi, à court et moyen terme, une capacité dépassant les 100 mégawatts (MW).
Dans son offensive, a déclaré le même responsable, s’exprimant en marge de la 13e édition du Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur, Sonatrach est déterminée à réaliser la réduction du torchage de gaz avec comme objectif d’atteindre zéro torchage à l’horizon 2030.
L’Algérie, à travers Sonatrach, a adhéré en 2018 à l’initiative globale de la Banque Mondiale pour la réduction du torchage de gaz : zéro torchage de routine d’ici 2030, lancée en avril 2015.
Cette initiative consiste à éliminer le torchage de routine du gaz associé sur tous les sites de production pétrolière d’ici 2030 et vise à assurer que les plans de développement de nouveaux champs pétroliers incluent des solutions pour l’utilisation du gaz. L’adhésion de l’Algérie à cette initiative est en cohérence avec la réglementation nationale sur le torchage, qui consacre la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et l'exploitation rationnelle des ressources naturelles, comme des composantes essentielles de sa stratégie de développement.
Poursuivant ses efforts, le gouvernement a examiné, il y a deux ans, deux projets de décrets exécutifs définissant les conditions d’octroi de l’autorisation de torchage de gaz et les conditions de mise en conformité des installations et équipements relevant des activités d’hydrocarbures réalisés antérieurement.
Le premier projet de texte fixe les conditions d’octroi de l’autorisation exceptionnelle de torchage de gaz. A cet effet, il a été précisé que le principe de prohibition du torchage au niveau des installations des activités Amont est non seulement maintenu, mais en plus, il est étendu aux installations des activités Aval et aux ouvrages de l’activité transport par canalisation.
Quant au second projet de texte, il définit les conditions de mise en conformité des installations et équipements relevant des activités hydrocarbures réalisés antérieurement, a précisé le communiqué.
Par ailleurs, dans le cadre du développement des énergies renouvelables, M. Khanfer précise qu’en parallèle, Sonatrach travaille sur des projets pilotes de production d’hydrogène vert, en collaboration avec ses partenaires. Ces projets pilotes «permettront à Sonatrach de préparer une seconde phase, avec des projets semi-industriels qui seront pris en charge et permettront d’alimenter et décarboner nos installations pétrochimiques». Le même responsable annonce que «des projets relatifs à l’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe sont, par ailleurs, en cours d’études prenant en compte les aspects production, transport et commercialisation».
Fouad Irnatene