
L’Algérie amorce une dynamique d’énergie verte en lançant un programme ambitieux de développement des énergies renouvelables (EnR) et d’efficacité énergétique. Cette vision du président de la République s’appuie sur une stratégie axée sur la mise en valeur des ressources inépuisable. Une politique des plus ambitieuses à laquelle adhère complètement une société algérienne spécialisée dans le solaire, en l’occurrence ‘’Terra Sola Algérie’’ qui propose dans ses bagages un projet de développement de l’énergie solaire à travers la production et l’exportation de panneaux photovoltaïques ‘’Made In Algeria’’ de dernière génération (TIER ONE), qui devra avoir plusieurs impacts « positifs » pour l'économie nationale, notamment en matière de développement d'une énergie propre verte en Algérie. Son PDG, David Heimhofer, également premier responsable de ‘’Terra Sola Group AG’’, implantée en Suisse, affirme à El Moudjahid que son entreprise « compte développer » un programme d'industrialisation à travers, dans une première étape, l'implantation de l'usine de fabrication de panneaux photovoltaïques à Ras El Maa (Sidi-Bel-Abbès) pour entamer le processus de production des panneaux photovoltaïques suscités. Pour la seconde phase, il est prévu le lancement d’une grosse production de l‘hydrogène vert qui sera par la suite exporté vers plusieurs pays européens. « Ce projet s’inscrit en droite ligne avec la politique nationale et les instructions du président de la République pour exploiter l’immense potentiel solaire de l’Algérie et diversifier ses sources d’énergie », explique-t-il. Un investissement orienté surtout vers l'exportation hors Hydrocarbures, qui propulsera le positionnement de l’Algérie au-devant de la scène mondiale comme leader en Energies renouvelables, solaire et hydrogène vert dont la demande internationale est en constante croissance particulièrement en Europe. Dans un premier temps, la capacité de l’usine va tourner autour d'une production de 1,3 million de panneaux solaires photovoltaïques de dernière génération dont les promoteurs ont acquis l'ensemble des brevets, licences et certificats. « Cet ambitieux projet prévoit la mise en place d'un pôle de recherche et développement afin de garantir un transfert de savoir-faire et permettre un développement technologique à long terme. Ce qui est certain, c’est qu’il sera d’un grand apport à la croissance économique du pays mais aussi participera fortement au développement de l’énergie solaire et, par la même, à la production de l’hydrogène vert, avec des prévisions de création de 2.250 emplois directs et indirects », se félicite Heimhofer. Outre le transfert de technologies de pointe avec des mises à jour sur une période de dix ans, ‘’Terra Sola Algérie’’ investira également dans le développement du capital humain puisqu'il sera question de formation diplômantes (Universitaires), en jumelage avec des institutions Allemandes et Algériennes, et de formation des équipes de production, révèle de son côté le DG qui souligne que la société prendra en charge également la création d'une expertise locale exportable dans le domaine des Energies renouvelables. Belkacem Haouche salue à cette occasion l’adoption du nouveau code d’investissements qui va, selon lui, alléger d’une certaine manière les investissements en Algérie et permettre notamment l’acceptation du projet ‘’Terra Sola’’ pour lancer une production « réelle » de l’énergie solaire.
Traitement de déchets
« L’investissement prévoit également la création d'un pôle industriel photovoltaïque pour l'export puisque l'ensemble de la production de l’usine de Ras El Maa est déjà vendue pour plusieurs pays africains pour les cinq années à venir, en sus de la création d'un centre de certification des panneaux photovoltaïques aux normes internationales qui permettra de certifier même les panneaux des autres fabricants locaux », confie-t-il. L’exploitation de l’usine algérienne permettra la fabrication de panneaux photovoltaïques d’une capacité annuelle de 600 Mégawatts (MW) certifiés ‘’TIER One’’, dont l’efficacité est garantie par l’assureur mondial ‘’Allianz international’’, rebondit Heimhofer, ajoutant que TSA a pré-vendu déjà la production des 5 prochaines années, pour une capacité totale de 1 500 MW, chose qui permettra de générer un montant de 415 millions de dollars pour l’Algérie. « Notre consortium dont ‘’Terra Sola Algérie’’ est le chef de file a mis en place un plan prévisionnel de 3 700 MW dans 15 pays d'Afrique pour lesquels, nous allons produire nos panneaux solaires photovoltaïques », précise-t-il. Le PDG de ‘’Terra Sola’’ insistera cependant sur le taux d’intégration de production de l’usine algérienne qui avoisinera les 90%, assure-t-il. ‘’Terra Sola’’ ambitionne par ailleurs de se lancer dans un autre projet environnemental, le traitement des déchets ménagers, et s’engage à la prise en charge des déchets avec des équipements technologiques de pointe. « Par conséquent, conclut Heimhofer, ceci permettra de produire de l’électricité, de l’hydrogène et du biodiesel, une production qui sera également exportable. L’autre avantage de ce projet est d’en finir avec les déchets et contribuera à la réduction de l'empreinte carbone ».
Mohamed Mendaci