L’Algérie a mis en avant l’ampleur de son potentiel économique, lors d’un forum organisé à Pretoria, au cours duquel l’Agence algérienne de promotion de l’investissement a présenté un panorama approfondi des opportunités offertes aux opérateurs internationaux, a indiqué l’AAPI, dans un communiqué.
Initiée par l’ambassade d’Algérie en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie d’Afrique du Sud, cette rencontre, organisée jeudi dernier, a réuni un large public d’investisseurs, de responsables institutionnels et de membres de la communauté algérienne, tous venus s’informer sur les nouvelles orientations économiques du pays. La représentante de l’AAPI, Imane Toumi, a exposé, à cette occasion, les profondes transformations engagées par l’Algérie pour améliorer son climat des affaires, à commencer par la révision de la loi sur l’investissement. Celle-ci a introduit un cadre plus transparent, plus stable et davantage aligné sur les standards internationaux, permettant de sécuriser les projets et d’offrir une visibilité accrue aux investisseurs. La nouvelle législation privilégie la simplification des procédures, renforce les mécanismes d’accompagnement et clarifie les régimes d’incitation destinés aux projets créateurs de valeur. Elle constitue désormais l’un des piliers de l’attractivité économique du pays. Au-delà du cadre juridique, l’AAPI a mis en avant les orientations économiques définies par l’État, qui visent à stimuler la production locale, encourager la transformation industrielle et développer une base productive orientée vers l’exportation. L’Algérie cherche ainsi à renforcer son économie en diversifiant ses secteurs porteurs, notamment l’industrie manufacturière, l’agroalimentaire, les énergies renouvelables, les mines, la logistique, les services numériques et les technologies émergentes. Ces domaines offrent des opportunités de partenariat considérables, d’autant qu’ils bénéficient de nouvelles facilités administratives, d’un accès amélioré au foncier économique et d’une politique d’incitation conçue pour accompagner les entreprises, de la phase d’installation jusqu’à la mise en production. Cette stratégie, fondée sur la compétitivité et la valorisation du savoir-faire local, s’inscrit dans une dynamique d’intégration régionale plus large. Il faut souligner que l’Algérie aspire à devenir un acteur majeur dans les chaînes de valeur africaines, en s’appuyant sur son potentiel industriel, son infrastructure énergétique, son marché intérieur vaste et sa position géographique stratégique. L’objectif est de faire de l’Algérie, non seulement un territoire d’accueil pour l’investissement, mais aussi une plateforme de production et d’exportation capable de répondre aux besoins du continent et au-delà. Dans cette perspective, une exposition de la production algérienne sera organisée en Afrique du Sud au cours du premier trimestre 2026. Cette initiative vise à promouvoir les produits nationaux, renforcer la visibilité de l’offre algérienne sur le marché sud-africain, consolider les échanges bilatéraux et élargir le champ des partenariats industriels et commerciaux. Elle témoigne de la volonté du pays de projeter ses entreprises à l’international et de multiplier les débouchés dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Le forum de Pretoria a également réuni une délégation algérienne d’envergure, comprenant l’Agence nationale des activités minières, l’Agence du service géologique d’Algérie, le Groupe SONAREM, ainsi que Sonelgaz. Cette présence institutionnelle a permis de mettre en valeur les projets d’exploration minière, les opportunités énergétiques, les perspectives de production industrielle et les besoins en infrastructures techniques, qui constituent autant de domaines ouverts à la coopération. L’intérêt pour le marché algérien a été exprimé par les opérateurs sud-africains, ouvrant, ainsi, de nouvelles perspectives de coopération fondées sur une vision partagée du développement, de l’industrialisation et de la complémentarité économique. Avec son potentiel productif, ses réformes et ses nouvelles priorités stratégiques, l’Algérie a démontré, lors de ce forum, sa volonté de renforcer son partenariat avec l’Afrique du Sud et de consolider sa place dans la sphère économique continentale. Au cœur de cette dynamique, l’AAPI joue un rôle déterminant en tant qu’institution chargée de structurer et de piloter la politique nationale de promotion de l’investissement. Créée dans le cadre du nouveau dispositif législatif, elle constitue aujourd’hui l’interface privilégiée des investisseurs nationaux et étrangers, un instrument de modernisation administrative et un acteur clé de la diversification économique du pays.
K. H.
