Economie verte : nouveaux métiers innovants

Le rôle de l’économie verte dans le processus de développement durable est mis en avant dans la stratégie de l’Etat pour la transition écologique, un axe indissociable de la nouvelle vision économie du pays qui accorde une importance première au volet du recyclage, en tant qu’enjeu principal, et comme mécanisme de création d’emplois, et de richesses, mais aussi, de préservation de l’environnement et des ressources naturelles, ainsi que pour l’amélioration du bien-être social. L’Etat qui compte valoriser et orienter les porteurs de projets à créer leurs entreprises dans le domaine de l'économie verte. «L’économie verte est une nécessité écologique mais elle est aussi affichée comme une opportunité à saisir pour créer de nouveaux gisements d’activités et d’emplois», souligne Dr. Dalila Berras (Université d’Oran 2). Dans cette optique, elle affirme qu’»En Algérie, l’économie verte est perçue comme un axe de développement susceptible de contribuer à la diversification de l’économie et à la création d’emplois, deux enjeux majeurs pour le pays». Dr. Berras indique à ce titre que «le pays a engagé un certain nombre de réformes et d’initiatives visant notamment à diversifier l’économie, améliorer le climat des affaires, renforcer la sécurité énergétique, protéger l’environnement, développer des filières vertes et promouvoir les territoires». Rappelant que l’initiative de l’économie verte est axée sur cinq filières identifiées dans le cadre de la stratégie des pouvoirs publics pour la concrétisation des objectifs de l’économie verte, à savoir les énergies renouvelables, la gestion des déchets, la gestion de l’eau, les services à l’environnement et le bâtiment vert, Dr. Dalila Berras précise que «ces filières représentent une source appréciable d’emplois» et que cette démarche «permettra, à l’avenir, l’émergence d’activités nouvelles et de nouveaux métiers innovants et durables». Aussi, souligne-t-elle, les jeunes porteurs de projets dans le sillage des objectifs de l’économie verte doivent bénéficier «de mesures d’accompagnement», à travers «l’enrichissement et l’adaptation des contenus de formation y afférentes, l’élargissement des capacités pédagogiques disponibles notamment dans la formation professionnelle et la formation continue, l’éducation et la sensibilisation à la donne environnementale à grande échelle». Il s’agit également d’aller vers «la vulgarisation des concepts de développement durable et d’économie verte, la communication sur les métiers nouveaux en apport avec le développement durable et l’économie verte, l’amélioration de l’employabilité des jeunes et des femmes dans le sens de l’accès aux métiers verts à travers des formations ciblées et adaptées». Dans le même contexte, Dr. Berras insiste sur «l’encouragement et la promotion de l’activité verte par des dispositifs d’incitation spécifiques», ainsi que sur «la valorisation et la médiatisation autour d’expériences vertes réussies qui peuvent servir de modèle et de tremplin de motivation» pour les jeunes à même de les inciter à se projeter dans l’économie verte.

D. Akila

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