
L’économie algérienne est fortement liée à la manne des hydrocarbures, le pétrole notamment, dont les cours se sont consolidés suite à la crise ukrainienne.
En conséquence, la hausse des prix du Brent est censée offrir aux autorités une marge de manœuvre devant leur permettre de parachever les instruments de diversification de l’économie nationale. Un enjeu vital pour le pays, qui ambitionne de mettre en place un nouveau régime de croissance basé sur une vision plus pragmatique.
L’Algérie, dont la production pétrolière dépassera le million de barils/jour (1 002 000 bp/j) dès avril prochain, soit
10 000 barils supplémentaires par rapport à ce mois de mars, à la faveur des décisions de la 26e réunion ministérielle de l’OPEP+, dispose ainsi d’une opportunité pour renforcer davantage sa résilience économique et concrétiser les objectifs tracés dans le cadre du plan d’action du gouvernement et des perspectives visant à consacrer la dépendance du pays en matière de sécurité alimentaire et énergétique. Il s’agit également de doter le pays d’une stratégie industrielle bien structurée dans le cadre d’une approche cohérente, dans le but d’améliorer les performances de l’économie nationale hors hydrocarbures. «L’économie nationale est sur la voie de l’augmentation de la production nationale et ne restera pas dépendante des cours du pétrole», a affirmé, en février dernier, le Président de la République,
M. Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre d’une entrevue (périodique) avec des représentants de la presse nationale, en évoquant les expériences du passé et les chocs subis par l’économie du pays suite à la chute des cours de l’or noir sur les marchés mondiaux. Et d’affirmer : «Nous n’allons pas lier notre avenir aux cours du pétrole», insistant sur cette réalité que «la flambée que connaissent les marchés pétroliers est conjoncturelle».
D. Akila