
Dans le cadre de l'étude du projet de loi du règlement budgétaire de 2018, le portefeuille des investissements publics dont le montant est supérieur à 14.000 milliards de DA, dédiés à des projets jugés d'urgence, est en cours de réévaluation au niveau de la Direction générale du budget.
Une démarche qui consiste à assainir ce portefeuille, particulièrement, notamment au niveau local, a récemment déclaré le ministre des Finances devant la commission des finances et du budget de l’APN. M. Aymen Benabderrahmane a plaidé, à ce titre, la nécessité de maturation des projets nationaux, soit «une plus grande période d'étude comme cela est fait dans les pays développés». Une orientation tout à fait logique, les investissements publics étant directement liés à la dépense publique comme étant un stimulateur de la croissance économique. En conséquence, il devient impératif de repenser la politique du pays en matière de conduite des investissements publics, en situant les priorités, et en considérant les critères de performance et de rentabilité des projets. En fait, les nouvelles règles de conception et d’exécution du budget de l’Etat induisent nécessairement une démarche de performance dans l’objectif d’améliorer l’efficience des politiques publiques, notamment en ce qui concerne le pilotage des projets d’investissements.
En fait, la finalité réside dans la recherche des éléments qui concourent à l’efficacité de la dépense publique, en orientant la gestion vers les résultats et non les moyens. Il s’agit dans cette optique de mettre en place les principes de bonne gouvernance dans la gestion de l’économie et des finances publiques. Aussi, cette nécessité de maturation des investissements publics, qui sera consacrée à travers un décret exécutif, tel que l’a annoncé le ministre des Finances, relève d’une volonté de transparence en termes de conduite budgétaire, mais aussi de définition des objectifs de croissance, et de rentabilité des investissements publics.
En effet, les nouvelles orientations économiques du pays nécessitent que le choix des investissements et la maîtrise du coût des projets deviennent désormais un enjeu essentiel. En conséquence, la maîtrise de tels éléments requiert une définition préalable des critères d’évaluation et d’appréciation devant conduire au choix des projets conformément aux besoins de l’économie et aux priorités de l’Etat, ce qui suppose une maturation suffisante des projets, en matière de viabilité, d’utilité et au plan du financement.
Aussi, passer d’une logique de moyens à une logique de résultats impose qu’au-delà des moyens financiers affectés pour les impératifs de croissance économique la politique budgétaire du pays soit guidée par un souci d’efficacité des dépenses publiques en l’inscrivant dans des objectifs de performance et
de rationalité.
D. Akila