La fermeture des frontières entre les Etats, depuis le début de l’année écoulée marquant le début de la crise sanitaire, par crainte de la propagation du Covid 19, a lourdement affecté les mouvements des échanges commerciaux mondiaux. Une contraction tirée davantage vers le bas du fait d’une récession économique globale dont les conséquences sont encore pesantes dans les prévisions des économistes et des institutions internationales spécialisées. Une tendance prêtant peu à l’optimisme, et qui vient d’être confirmée dans la dernière édition du rapport de la Commission des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), dont une nouvelle mise à jour a été publiée le 10 février. Les prévisions ainsi revues mettent en évidence «les inquiétudes persistantes concernant le Covid-19», soulignant que «l’incertitude quant au moment et à l’ampleur des plans de relance entraînera un rebond plus faible dans les mois à venir». On note en conséquence que le premier trimestre 2021 devra enregistrer un ralentissement de la reprise du commerce et des biens de 1,5% par rapport au 4e trimestre 2020, et une nouvelle baisse du commerce des services, soit un recul de 7% par rapport au 4e trimestre de l’année écoulée, du fait des «perturbations continues dans le secteur du voyage». Le rapport de la Cnuced indique que le rebond du commerce mondial, au dernier trimestre de 2020, aura été inégal et alimenté, en grande partie, par le commerce des marchandises en provenance et à destination des pays en développement grâce auquel sa baisse globale a été ramenée à environ 9%. Aussi, note le rapport, tandis que les importations et les exportations de biens ont rebondi de «près de 8% durant le 4e trimestre de l’année dernière, le commerce des services qui représentent les deux tiers de la production économique et plus de moitié des emplois mondiaux a stagné alors que les mesures prises dans le cadre de la lutte mondiale contre le Covid 19 continuaient d’affecter des secteurs tels que les voyages». Cette reprise du commerce mondial, stimulée par les économies d'Asie de l'Est, relevée au quatrième trimestre 2020 s’explique par le fait que le «commerce dans la plupart des secteurs» ait enregistré «une croissance positive». Le même rapport relève que «si le commerce Sud-Sud a surpassé le commerce mondial, l’exclusion du commerce des économies en développement de l’Asie de l’Est entraîne une baisse significative du commerce Sud-Sud même pour le quatrième trimestre 2020».
D. Akila