«L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a acheté du blé de meunerie dans le cadre d'un appel d'offres international clôturé mardi dernier», ont annoncé des négociants européens cités par l'agence Reuters.
La même source a ajouté que «l’appel d'offres international vise une expédition vers deux ports de Mostaganem et/ou Ténès, soulignant que «de nouvelles estimations plus détaillées des tonnes achetées et des prix seront délivrées ultérieurement». «L'achat de la quantité de blé devait provenir de Russie», premier exportateur mondial de blé, a encore précisé la même source. En effet, «l’OAIC a payé environ 364 $ à 365 $ la tonne, y compris les frais d’expédition pour la totalité de la quantité». «Aucune estimation des quantités achetées n’est disponible, l'appel d'offres vise une valeur nominale de 50.000 tonnes», informe Reuters, indiquant que «l'Algérie ne divulgue pas les résultats de ses appels d'offres et les rapports sont basés sur des estimations commerciales».
Rappelons que l'OAIC avait lancé, il y a quelques jours, un appel d'offres international pour l'achat de blé tendre de meunerie. L'appel d'offres concerne une valeur nominale de 50.000 tonnes et stipule que les expéditions devront se faire uniquement aux ports de Mostaganem et/ou de Ténès (Chlef). La date limite de soumission des offres de prix dans l'appel d'offres était fixée au 30 août, les offres sont restées valables jusqu'au 31 août dernier.
Selon l’appel d’offres, le blé devra être expédié en quatre étapes depuis les principales régions d'approvisionnement, y compris l'Europe, du 21 au 30 septembre, du 1er au 10 octobre, du 11 au 20 octobre et du 21 au 31 octobre. S'il provient d'Amérique du Sud ou d'Australie, l'expédition est effectuée un mois plus tôt. Pour rappel, l’Algérie a acheté, tout récemment, environ 660.000 tonnes de blé, après la baisse des prix internationaux et la reprise des exportations de céréales depuis le port ukrainien d’Odessa, et ce, dans le cadre d’un appel d’offres mondial, cité par Reuters.
La même source, avait ajouté que l’OAIC a payé environ 384 dollars la tonne, y compris les frais d’expédition pour la totalité de la quantité. L’office avait acheté aussi, en juin dernier, environ 740. 000 tonnes au prix de 445 dollars la tonne, frais de port compris. A noter que l’Algérie dispose des stocks de blé suffisants et continu de s’approvisionner sur le marché international en vue de sécuriser davantage les besoins alimentaires du pays. En effet, l'Algérie a importé 10,6 millions de tonnes de céréales durant la campagne 2021/2022, contre 13,1 millions de tonnes durant la campagne 2020/2021. Ces importations sont composées principalement de blé tendre avec près de 6,1 millions de tonnes, de maïs avec 2,6 millions de tonnes (contre 4,8 millions de tonnes durant la campagne précédente), de blé dur avec près de 1,4 million de tonnes et de 571.000 tonnes d’orge.
La France reste le 1er fournisseur de l'Algérie en blé. Il est important de savoir que l’Algérie prévoit une nette amélioration de la production céréalière pour cette campagne, marquée par une bonne pluviométrie du printemps, par rapport à la campagne précédente. Mais ce n’est pas tout, la mesure liée à la hausse du prix d’achat des céréales par l’OAIC aux agriculteurs pourrait entraîner une augmentation du taux de collecte, qui serait cette année de 50%. Le prix d’achat du blé dur est passé de 4.500 DA à 6.000 DA le quintal, de 3.500 DA à 5.000 DA pour le blé tendre, de 2.500 DA à 3.400 DA pour l’orge et de 1.800 DA à 3.400 DA pour l’avoine.
L’OAIC avait prévu également de renforcer sa flotte de camions dédiée au transport des céréales, en particulier dans le Sud.
Samia Boulahlib
