Agriculture et développement rural : Exploiter 3 millions d’hectares pour la production céréalière

Loin de s’en tenir aux performances enregistrées cette année, le secteur de l'agriculture compte augmenter ses capacités, à travers la mise en place de nouveaux mécanismes et dispositifs de mise en valeur, dans le cadre de sa stratégie pour la saison 2022-2023. Le porte-parole du ministère de l’Agriculture et du Développement rural a affirmé, dernièrement, sur les ondes de la radio que les services de l’agriculture vont déployer, dans les prochains jours, des mesures pour accompagner les agriculteurs et producteurs sur le terrain, dans le cadre du lancement de la prochaine campagne agricole. «Cette stratégie repose sur l'exploitation d'au moins trois millions d'hectares», a-t-il indiqué, précisant que cette nouvelle orientation a été prise, conformément à la décision du président de la République lors de sa rencontre avec les walis, de produire 9 millions de tonnes de céréales annuellement. 
En effet, M. Tebboune avait appuyé sur ce point:  «Je ne demande pas l’impossible (…)», a-t-il dit en s’adressant au ministre de l’Agriculture et du Développement rural, lors de l’ouverture de cette rencontre, signalant que ce dossier relatif à l’augmentation de la production des céréales allait être examiné en Conseil des ministres. Il a également annoncé la tenue de rencontres régionales avec les wilayas réputées pour leur production céréalière, à l’image de Sétif, Guelma, Constantine, Tiaret, Oum el Bouaghi et Sidi Bel Abbes. «Je ne suis pas en train de dire des choses impossibles à réaliser», a-t-il dit, en relevant qu’aujourd’hui, la moyenne de production de céréales en Algérie ne dépasse pas les 20 quintaux à l’hectare. «Faites une simple opération de calcul : on a 3 millions d’hectares destinés à la production de céréales, multipliés par une moyenne de production de 30 quintaux l’hectare et ça donne 9 millions de tonnes», a-t-il indiqué, en ajoutant que pour augmenter la production, il faut recourir à des techniques modernes, les engrais et la qualité des semences. Le président Tebboune avait rappelé également que l’importation des céréales relève exclusivement de l’Etat, car ce dernier a les moyens de les subventionner et de rendre accessibles les prix d’achat aux citoyens. Partant de ces recommandations, le porte-parole du ministère de l’Agriculture a indiqué que son département va  également miser sur la promotion des autres filières. «La stratégie du secteur, a-t-il précisé, vise à développer les filières agricoles stratégiques, comme celles des légumineuses, des oléagineux et du lait. Néanmoins, la priorité est donnée à la filière des céréales, au vu du coût élevé de son importation». 
 
Une production agricole qui a atteint un taux de couverture de 75% des besoins nationaux
 
Selon Bendridi, le ministère a élaboré une stratégie de développement de cette filière à court, moyen et long terme, dans le but d'atteindre une production qui soit à la hauteur des aspirations des hautes autorités du pays, jugeant nécessaire de développer les périmètres irrigués, notamment dans le Sud, et d'accompagner les agriculteurs et investisseurs agricoles sur le terrain. Il a expliqué qu’à partir de la prochaine saison agricole, le processus d'irrigation des cultures sera développé en coordination avec tous les départements et secteurs, afin d'atteindre les objectifs souhaités et d'augmenter le rendement de la production. D'autre part, le même responsable a assuré que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural attache une grande importance à l'élaboration d'une carte qui identifie les zones éligibles pouvant être exploitées pour développer la production céréalière au plus bas coût, avant d’appeler les agriculteurs à s'engager dans la politique de développement de la production céréalière, dans le but d'atteindre l'autosuffisance et assurer, par la même, la sécurité alimentaire du pays.      
 
Amel Zemouri

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