Afreximbank : Le financement, élément fondamental

La cice-présidente exécutive d'Afreximbank, Kanayo Awani, a insisté, jeudi, à alger, sur le rôle de la banque africaine d'import-export dans le financement du commerce, qui représente, selon elle, l'une des priorités de cette institution financière, visant à renforcer et à booster les échanges commerciaux en Afrique, dans le cadre de la Zlecaf.
lors d'un point de presse organisé en marge de cet événement, elle a déclaré : «le financement constitue «l'élément fondamental de notre plan, dont le fonds a dépassé un milliard de dollars d'aide pour le développement des échanges commerciaux africains qui restent encore faibles.» Elle a fait part de certains «obstacles qui entravent ces échanges, citant notamment le business qui ne trouve pas toutes les opportunités en Afrique». Pour elle, la mission d'Afrixembank n'est pas uniquement d'assurer le financement, mais il s'agit aussi de l’évaluation monétaire, citant le Système de paiement et de règlement panafricain (PAPSS), émettant son souhait de l'élargir pour faire bénéficier d'autres pays africains, outre les neuf pays qui ont adhéré dont le Ghana, le Liberia, la Guinée, le Nigeria, etc.
Parmi d'autres obstacles, la vice-présidente d'Afrixembank a relevé l'importance de développer l’infrastructure, notamment les lignes terrestres, maritimes ferroviaires et éliminer les indépendances africaines ainsi que d'autres problèmes douaniers. Citant, par exemple, les relations commerciales entre l'Algérie et le Nigéria, où l'on doit faciliter les choses et diminuer les frais, ainsi que la promotion des produits entre ces pays comme le cacao, produit au Gabon et au Cameroun. Parmi d'autres contraintes, l'oratrice a cité également le problème de manque d'information et de la méconnaissance des produits sur le marché africain, d'où la nécessité d'une plateforme digitale qui a été mise en place, selon elle, pour 2.000 entités.
l'agenda 2063 de l’Union africaine (UA) démontre, a-t-elle certifié, l'implication de l'Afrique pour son développement à travers la création d'un environnement sain et fertile dans le cadre de la Zlecaf, lui permettant, de «s'éloigner des dépendances vis-à-vis des matières premières. Précisant que 70% du cacao mondial vient de notre continent. Elle a évoqué également les avantages de l'adhésion à la Zlecaf, notamment en créant des opportunités régionales et des échanges intercontinentaux pour que l'Afrique puisse créer son propre futur et avoir sa place dans les chaînes de valeur mondiales. elle a appelé, à cet effet, les entreprises algériennes à s'impliquer davantage pour le développement du commerce interrégional.
Elle a mis également le doigt sur le rôle de la banque africaine pour assurer «l'homologation des produits sur le marché africain et le respect des normes internationales pour l'accès à l'exportation».
elle revient sur le rôle du financement de l'investissement en Afrique, soulignant que «la banque africaine a financé le commerce pour environ 20 milliards de dollars et compte, entre 2022 et 2026, doubler ce montant pour un financement interafricain qui devrait atteindre les 40 milliards de dollars».
Interrogée sur l'évaluation de la réalité de la Zlecaf, l'oratrice a indiqué : «nous avons mis en place une réglementation commune pour les échanges commerciaux et des protocoles ainsi qu'un programme de sensibilisation pour promouvoir le business interne et éliminer les obstacles.»
Il s'agit également pour la banque Africaine de fournir des «solutions de financement et des services ainsi que d’accompagner les entreprises pour le développement du continent».
en réponse à la question sur la candidature de l'Algérie pour l'accueil de la prochaine édition IATF 2025, elle a souligné «que IATF est une manifestation commerciale lancée chaque deux ans à travers un appel d'offres, pour lequel une liste de pays est établie. Cette dernière fait l’objet d'une évaluation à travers le conseil africain qui définit les critères nécessaires indispensables pour l'organisation».

Samia Boulahlib

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