- Le Makhzen, avec l’aide de forces étrangères, tente de déstabiliser la région en s’alliant à l’État sioniste, selon un des responsables sahraouis.
Pour rivaliser avec l’Algérie et devenir la première force de la région, le Makhzen est prêt à s’allier avec « le diable » ; une stratégie qui le mènera inévitablement à sa perte. Car, l’Algérie, avec son Armée nationale populaire et son peuple, s’est prémunie, de longue date, contre ces tentatives désespérées de déstabilisation.
Avant-hier samedi, des déclarations fortes ont été faites lors de l’université d’été des cadres du Front Polisario, qui se tient à Boumerdès. Des responsables sahraouis ont, en effet, révélé que le Makhzen mène une politique de déstabilisation régionale avec une économie en péril.
Le directeur des relations extérieures au ministère de la Défense nationale de la République sahraouie, M. Nafaâ Mustapha Dadi, a été le premier à ouvrir le bal en affirmant que les services de renseignement marocains planifient et exécutent des programmes visant à déstabiliser la région du Maghreb avec le soutien de pays étrangers. Il a précisé que ces services « tentent de semer le chaos et l’instabilité dans la région en coordonnant et en échangeant des rôles avec l’entité sioniste ».
M. Dadi a détaillé le rôle « subversif » de ces services, qui se manifeste, selon lui, par « la diffusion de poisons et la création de l’instabilité en continuant d’occuper les territoires sahraouis, en violant les droits du peuple sahraoui et en tentant de l’exterminer par la répression ». Pour mener à bien ses plans, le Makhzen recourt à « diverses méthodes, notamment le soutien et le financement des groupes terroristes en leur permettant de tirer des revenus de la drogue, de la vente d’armes et de la contrebande ».
De son côté, le commandant de la quatrième région militaire de la République arabe sahraouie, le colonel Habouha Abdellah Abrika, a affirmé que « la poursuite par l’armée sahraouie de sa guerre d’usure contre l’occupant marocain dément catégoriquement la fausseté des allégations de supériorité illusoire ». Selon lui, la situation actuelle est insoutenable pour le Maroc. L’économie marocaine est « fragile », et les conditions politiques, économiques et sociales au Maroc « ne lui permettent pas de continuer cette guerre ». En conséquence, le Maroc « finira par se soumettre à la volonté du peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination ».
Enfin, l’ambassadeur et représentant du Front Polisario au Machrek, M. Mustafa Mohamed El Amine, a insisté sur les méthodes perfides de l’occupant marocain pour « affecter le moral des Sahraouis ». Il a indiqué que cela se faisait à travers « des médias traditionnels et modernes ainsi que les réseaux sociaux pour diffuser des rumeurs, des idées et des croyances influentes, subversives et trompeuses ».
L’ambassadeur a appelé le peuple sahraoui à faire face à ces menaces afin de « protéger la société sahraouie et de préserver son unité en suivant une stratégie globale dans ce domaine ».
Il a également mis en garde contre la tentative de « l’occupant marocain d’effacer l’identité sahraouie en essayant d’inonder la région de colons marocains pour diluer l’identité et disperser l’unité et la cohésion des Sahraouis ». Pour lui, la victoire est inévitable, car « les facteurs de victoire sont présents et renouvelés dans le peuple sahraoui, car il est résistant par nature et attaché à son identité ».
Pour rappel, l’université d’été des cadres du Front Polisario, qui a réuni plus de 400 participants, se poursuivra jusqu’au 13 août. Placée sous le nom du martyr « Dah Al-Bandir Barhaha », elle est organisée sous le slogan « Lutte et sacrifice pour imposer l’indépendance et la liberté ».
Y. Y.
