Vente directe du producteur au consommateur : Un mécanisme qui en appelle d’autres

Les agriculteurs sont désormais autorisés à commercialiser directement leurs produits aux consommateurs sur les marchés de gros et de détail sans recourir à un mandataire, indique une note du ministère du Commerce et de la promotion des exportations.
Une mesure qui tend à donner davantage de marge de manœuvre aux autorités pour pouvoir contrôler la circulation des marchandises, comme le souligne l'analyste économique, Bilal Aouali.
«C’est un autre pas encourageant, d'autant plus que le marché parallèle épuise fortement le Trésor public». Selon lui, la lutte contre les formes de spéculation, la promotion des exportations et la régulation des marchés, s'inscrivent dans une «réflexion globale » visant l'amélioration du niveau de vie et du pouvoir d'achat pour renforcer le social, ces éléments sont interdépendants.
L'autorisation donnée aux agriculteurs pour commercialiser leurs produits directement au consommateur constitue une des mesures indirectes pour la préservation du pouvoir d’achat, une première étape» qui devrait être suivie par d'autres mécanismes afin de lutter contre le chômage en créant de l’emploi et en encourageant le secteur économique. L’expert précise que cela passe également par le renforcement de l'économie en favorisant l'attractivité des investissements et la mise en place d'un système financier moderne facilitant le décollage économique.
Il est important de saisir la différence entre le pouvoir d'achat et le niveau de vie en Algérie,ce dernier est «bien meilleur» en comparaison aux critères des autres pays. «Cependant, la problématique du contexte actuel réside dans la hausse des prix et l'inflation, phénomènes économiques naturels dans ce contexte de crise sanitaire mondiale qui a généré la stagnation et le recul de la machine productive au niveau mondial, pas seulement en Algérie». M. Aouali estime que pour améliorer le pouvoir d'achat, les autorités publiques doivent prendre «plusieurs mesures, pas uniquement des réformes sociales mais aussi financières et économiques ».
Tahar Kaidi

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