Tizi Ouzou : Flambée de la mercuriale

Les prix des fruits et légumes enregistrent, ces trois dernières semaines, une hausse substantielle à Tizi Ouzou, ressentie par l’ensemble de la population, mais surtout par les petites bourses, a-t-on constaté lors de notre virée dans les marchés.
«Les prix des fruits et légumes sont quasiment insoutenables, y compris pour les ménages relativement aisés», se lamente un enseignant universitaire.
«C’est la saignée. Si, moi, enseignant à l’université, j’ai ressenti cette incroyable hausse des prix, que dire des autres fonctionnaires dont le salaire ne dépasse pas les 40.000 dinars». Au marché de Draâ Ben-Khedda, connu pour ses prix relativement abordables, la tomate est cédée entre 90 et 120 DA le kilo, la pomme entre 230 et 450 DA selon le calibre et la qualité, la pastèque entre 50 et 60 DA, le melon à 70 DA, le raisin entre 150 et 350 DA selon la variété, la pomme de terre de 70 à 80 DA. Le prix de la laitue s’est nettement envolé pour atteindre hier 240 DA le kilo, alors que le haricot vert oscille entre 200 et 220 DA. Le poivron et le piment sont affichés entre 140 et 160 DA. Comparativement aux prix pratiqués en juillet, les prix affichés ces jours-ci ont tout simplement doublé, voire triplé, témoignent des ménages qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, à la veille de la rentrée scolaire, universitaire et de la formation professionnelle. «Depuis la deuxième décade du mois d’août, je dépense pratiquement plus que le double de ce que je dépensais avant dans des achats de même quantité et qualité» dira, dépitée, une jeune femme croisée à la Nouvelle ville, un quartier réputé pourtant pour la clémence des prix. Qui est responsable de cette subite et non moins insupportable flambée ? s’interrogent les consommateurs.
Nous ne sommes nullement responsables, répondent les commerçants détaillants qui disent être, eux-mêmes, victimes de cette situation dont les mandataires et grossistes, qui détiennent le monopole de la vente au niveau des marchés de gros, sont les premiers responsables. En attendant, consommateurs et détaillants sont unanimes à saluer la décision du ministère du Commerce de permettre aux agriculteurs d’écouler eux-mêmes leurs produits aussi bien dans les marchés de gros que dans les magasins, sans qu’ils soient soumis à une autorisation préalable.
Cette mesure permettra d’en finir avec les pratiques frauduleuses et la spéculation sur les produits agricoles auxquelles s’adonnent sans vergogne les barons des marchés de gros et de l’informel.
Bel. Adrar

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