
Le dispositif sanitaire et préventif contre la propagation de la Covid-19 au niveau des bateaux de voyageurs sera renforcé, conformément aux directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a-t-on appris de M. Douah Azzedine, responsable commercial de l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) à Oran.
A ce propos, le responsable a fait savoir qu’une réunion regroupant les responsables de l’ENTMV et leurs homologues de la Sûreté nationale est prévue aujourd’hui et dont l’ordre du jour est l’actualisation du dispositif et protocole sanitaire. Selon notre interlocuteur, depuis la reprise du transport maritime des voyageurs à raison d’une seule desserte hebdomadaire reliant Oran à Alicante, le 21 octobre dernier, l’ENTMV exploitait à 100% la capacité du bateau, mais vu la détérioration de la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, le dispositif sera certainement revu, dit-il. Du côté des voyageurs, on croit savoir que de nombreux clients ayant réservé et acheté leurs billets se voient contraints d’annuler leur voyage en raison de la positivité des tests PCR auxquels ils sont soumis 48 heures avant leur départ, ce qui permettra de confirmer les réservations en liste d’attente, estimées à une cinquantaine pour chaque semaine. A l’intérieur du siège de la wilaya de l’ENTMV, le protocole sanitaire est visiblement respecté. Distanciation physique, port du masque et espaces d’attente relativement vides. Mais à l’extérieur du siège de l’entreprise, sis au boulevard de la Soummam, au centre d’Oran, les gestes barrières ne sont pas respectés par tous, et certaines consignes, dont les affiches de sensibilisation sont collées au mur de la façade du siège, sont tout simplement ignorées. Et, pourtant, la reprise du transport maritime, comme celles des autres secteurs de transport, a été conditionnée par le respect du dispositif et du protocole sanitaires. Pendant notre présence au siège, nous avons constaté que certains clients portaient la bavette uniquement à l’entrée du siège de l’agence et s’en débarrassaient une fois dehors. Malheureusement, force est de constater que deux ans après le début de cette pandémie, des citoyens continuent à percevoir le port du masque comme une contrainte et non comme une mesure de sa protection et celle des autres contre la Covid-19. Selon un fonctionnaire du secteur, en dépit de tous les efforts de communication déployés depuis plus de deux ans autour de cette pandémie, les agents de sécurité de l’agence rencontrent quotidiennement des difficultés à imposer le port du masque aux clients. «Personnellement, je porte le masque partout où je vais. Cela fait partie de ma routine quotidienne. Et pourtant, j’ai reçu les doses du vaccin, mais je ne suis pas à l’abri d’une contamination», confie un sexagénaire qui s’indignait contre l’attitude d’un client peu respectable à l’égard de l’agent de sécurité qui lui a interdit l’accès à l’agence sans masque. «A mon avis, nous devons apprendre à vivre avec cette épidémie, c’est pourquoi j’invite les différents intervenants dans la prise du pouvoir et les partenaires de la société civile à lancer une étude qui leur permet de savoir comment communiquer efficacement en prenant compte de la mentalité du citoyen lambda», a-t-il préconisé. Au niveau du port, c’est le comité sanitaire qui regroupe les représentants de tous les services intervenant dans le secteur, qui assure le suivi du respect du protocole sanitaire, des mesures exigées par ce dernier, allant de la disponibilité des masques sur place et leur port obligatoire avec le gel hydro-alcoolique, mis à la disposition des voyageurs, assurant l’application de la distanciation physique dans les salles d’attente, croit-on savoir.
Amel S.
Amel S.