
El Moudjahid : Les zones humides occupent une place prépondérante dans les efforts pour la préservation de l'environnement…
Pr Kerfouf : Une zone humide est une région où le principal facteur d'influence du biotope et de sa biocénose est l'eau. Les zones humides naturelles sont essentielles pour la biodiversité et pour les populations exploitant leurs ressources ou bénéficiant de leurs services. Un traité mondial a été signé en 1971 pour la conservation et l'utilisation rationnelle et durable de ces zones. 169 pays dont l'Algérie ont ratifié ce traité. La Convention de Ramsar considère que la biodiversité est un point capital pour qu'une zone humide soit considérée d'importance internationale.
Les zones humides représentent 1% de la superficie mondiale. Elles figurent au premier plan des victimes expiatoires de la biodiversité. Dans de nombreuses régions de la Méditerranée, ces dernières ont été asséchées et transformées à des fins agricoles ou urbaines, ou suite à des politiques visant à améliorer les conditions sanitaires par l’élimination de foyers de maladies comme le paludisme. L’Algérie, avec une superficie classée de près de 3 millions d’hectares, est le troisième pays en Afrique, après le Botswana et son Delta de l’Okavango et la Tanzanie et la huitième dans le monde. Le contexte actuel de la région ouest algérienne, notamment les conditions écologiques et environnementales, est tel que les zones humides de la région se trouvent dangereusement affectées. Il s’avère, par conséquent, nécessaire de mettre en place un plan de gestion durable de ces écosystèmes fragilisés par les aléas climatiques et par les actions anthropiques.
Les zones humides en Algérie sont exposées à des dangers sans précédent tels que les feux de forêt, la pollution...
Les différents travaux qui ont été réalisés sur l’intérêt des zones humides de la zone Ouest algérienne, ont mis le point sur leurs dégradations voire même la disparition de certaines zones à cause de leurs surexploitations. Cependant peu de travaux ont été axés sur les aspects socio-économiques et la gestion rationnelle de ces sites, vu leurs intérêts écologiques, abritant une biodiversité incontestable. Il existe trois enjeux économiques autour de la zone humide : l’activité industrielle, l’agriculture et l’élevage. Les trois activités présentent un grand intérêt pour la population locale, d’où chaque activité tend à exploiter le milieu à sa façon. Les usagers des différentes zones humides sont conscients de l’importance de ces milieux et du manque d’eau.
Les zones humides constituent une première ligne de défense contre les risques et catastrophes naturelles. Comment réussir à intégrer les valeurs de la diversité biologique dans l’ensemble des politiques publiques ?
Il est clair que pour assurer la durabilité des zones humides, il est impératif d’adopter une gestion typique pour chaque zone dans notre région, surtout dans un territoire aussi vaste couvrant la partie Ouest algérienne, afin d'aboutir à une stratégie nationale qui ait l'adhésion des différents secteurs et acteurs clés et qui puisse mener à une complémentarité entre les aspects socio-économiques et la préservation de ces milieux naturels. Ce sera donc la vocation de la stratégie nationale de gestion écosystémique des zones humides d’Algérie, qui prendra en charge, dans un premier temps, l’inventaire exhaustif du potentiel existant et des menaces qui pèsent sur la viabilité écologique de ces milieux.
T. K.
Pr Kerfouf : Une zone humide est une région où le principal facteur d'influence du biotope et de sa biocénose est l'eau. Les zones humides naturelles sont essentielles pour la biodiversité et pour les populations exploitant leurs ressources ou bénéficiant de leurs services. Un traité mondial a été signé en 1971 pour la conservation et l'utilisation rationnelle et durable de ces zones. 169 pays dont l'Algérie ont ratifié ce traité. La Convention de Ramsar considère que la biodiversité est un point capital pour qu'une zone humide soit considérée d'importance internationale.
Les zones humides représentent 1% de la superficie mondiale. Elles figurent au premier plan des victimes expiatoires de la biodiversité. Dans de nombreuses régions de la Méditerranée, ces dernières ont été asséchées et transformées à des fins agricoles ou urbaines, ou suite à des politiques visant à améliorer les conditions sanitaires par l’élimination de foyers de maladies comme le paludisme. L’Algérie, avec une superficie classée de près de 3 millions d’hectares, est le troisième pays en Afrique, après le Botswana et son Delta de l’Okavango et la Tanzanie et la huitième dans le monde. Le contexte actuel de la région ouest algérienne, notamment les conditions écologiques et environnementales, est tel que les zones humides de la région se trouvent dangereusement affectées. Il s’avère, par conséquent, nécessaire de mettre en place un plan de gestion durable de ces écosystèmes fragilisés par les aléas climatiques et par les actions anthropiques.
Les zones humides en Algérie sont exposées à des dangers sans précédent tels que les feux de forêt, la pollution...
Les différents travaux qui ont été réalisés sur l’intérêt des zones humides de la zone Ouest algérienne, ont mis le point sur leurs dégradations voire même la disparition de certaines zones à cause de leurs surexploitations. Cependant peu de travaux ont été axés sur les aspects socio-économiques et la gestion rationnelle de ces sites, vu leurs intérêts écologiques, abritant une biodiversité incontestable. Il existe trois enjeux économiques autour de la zone humide : l’activité industrielle, l’agriculture et l’élevage. Les trois activités présentent un grand intérêt pour la population locale, d’où chaque activité tend à exploiter le milieu à sa façon. Les usagers des différentes zones humides sont conscients de l’importance de ces milieux et du manque d’eau.
Les zones humides constituent une première ligne de défense contre les risques et catastrophes naturelles. Comment réussir à intégrer les valeurs de la diversité biologique dans l’ensemble des politiques publiques ?
Il est clair que pour assurer la durabilité des zones humides, il est impératif d’adopter une gestion typique pour chaque zone dans notre région, surtout dans un territoire aussi vaste couvrant la partie Ouest algérienne, afin d'aboutir à une stratégie nationale qui ait l'adhésion des différents secteurs et acteurs clés et qui puisse mener à une complémentarité entre les aspects socio-économiques et la préservation de ces milieux naturels. Ce sera donc la vocation de la stratégie nationale de gestion écosystémique des zones humides d’Algérie, qui prendra en charge, dans un premier temps, l’inventaire exhaustif du potentiel existant et des menaces qui pèsent sur la viabilité écologique de ces milieux.
T. K.