Ouargla : Faible affluence

De notre correspondant : Ghellab Chahinez

Un total de 12 points de vente de mouton ont été retenus dans la wilaya d’Ouargla, a-t-on appris lundi dernier auprès de l’inspection vétérinaire de la wilaya. Susceptibles de satisfaire la demande, ces 12 marchés répartis sur l'ensemble du territoire de la wilaya vont permettre de mieux encadrer le contrôle sanitaire, les opérations de vente des moutons pour le sacrifice et d’assurer les conditions optimales d'abattage, a précisé l’inspecteur vétérinaire, El-Bouti Khamra à El Moudjahid. Selon cet inspecteur, les marchés sont aléatoires et manquent de conditions appropriées à la vente, telles que la propreté, la sécurité, le gardiennage et les installations nécessaires comme les sanitaires. Cela affecte négativement l'afflux des éleveurs et des citoyens sur les marchés qui connaissent jusqu'à présent une modeste affluence. Ce dernier a appelé les services communaux à jouer leur rôle dans l'organisation et la préparation de ces sites et d'assurer les conditions nécessaires pour garantir le bon déroulement des opérations de vente. «Si le nombre des vendeurs augmente, cela va contribuer à baisser les prix des moutons puisque l'offre sera donc plus élevée que la demande», a souligné l'inspecteur El-Bouti.  Les ovins parviennent surtout des wilayas de Laghouat, Nâama, El Bayadh, Tiaret, Djelfa, Biskra et El Oued, indique-t-il, ajoutant que pour répondre à la demande au niveau local il faut fournir entre 30.000 et 40.000 têtes approximativement. La production locale ne peut suffire à satisfaire les besoins des familles ouarglis.  L'inspecteur El-Bouti a fait part aussi de la désignation de deux points autorisés pour l’abattage, mis à la disposition des citoyens au niveau des abattoirs des communes d’Ouargla et Hassi-Messaoud. «Nous n'avons jusqu'à présent enregistré aucun problème de santé lors de nos sorties d'inspection sur le terrain, donc tous les moutons sacrificiels proposés à la vente sont valides pour le sacrifice», rassure l'inspecteur. 
 
Des prix hors de portée 
 
Le marché de l’ovin connaît une flambée vertigineuse cette année. Le prix du mouton a augmenté de plus de 20% environ par rapport à l'an dernier et oscille entre 45.000 et 70.000 DA la tête,  tandis que le prix d'un mouton avec cornes a dépassé les 120.000 DA dans certains lieux, comme le marché du Rouissat. Le mouton de l’Aïd est loin d’être à la portée des couches moyennes et défavorisées, dont les salaires sont de 25.000 à 30.000 DA par mois. Il faut débourser au moins 50.000 dinars pour acheter un mouton pour l'Aïd El-Adha cette année, ce qui explique la réticence des citoyens quant à l'achat des moutons de sacrifice jusqu'à l'heure actuelle. 
 
G. C. 

 

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