
L’instabilité des prix caractérise actuellement les marchés des fruits et légumes, ainsi que les viandes. Les prix affichés sur la plupart des produits subissent une forte fluctuation, souvent à la hausse, en raison de la forte demande induite par la présence de nombreux vacanciers, les fortes chaleurs qui ont marqué le mois de juillet, et enfin le stress hydrique qui a influé négativement sur les niveaux de production de nombreux produits, comparativement aux années précédentes. Les activités commerciales sont sous pression, ce qui fait qu’elles soient en butte à des difficultés organisationnelles ayant des implications sur les approvisionnements, la logistique, le stockage en réfrigération des produits et le respect de la chaîne de froid. D’où la répercussion sur le niveau de l’offre et l’incidence sur les prix. Le marché communal de Birkhadem, très achalandé par des produits de qualité, attire à longueur d’année de nombreux ménages, habitant les alentours de la ville ou venant des quartiers limitrophes. Ce marché a connu depuis quelques jours une certaine hausse de la demande qui a fortement impacté les prix, lesquels ont subi une brutale augmentation.
A titre d’exemple, le prix de la bonne tomate a atteint les 140 DA le kilogramme, a-t-on constaté. La salade est la plus touchée par ces augmentations, son prix varie entre 200 et 230 DA le kilogramme. C’est la même observation pour les haricots verts vendus à 350 DA le kilogramme dans ce marché, alors que son prix ne dépassait pas les 200 DA/kg, il y a à peine une semaine. Les prix des poivrons, betteraves, courgettes, citron sont revus également à la hausse.
Quant aux fruits, ils sont devenus pratiquement inaccessibles, y compris pour les bourses moyennes. Leurs prix ont grimpé ces derniers jours. Les pommes et les pêches sont ainsi cédées entre 300 et 350 DA le kilogramme, les bananes sont plus chers ces jours-ci à plus de 300 DA, la nectarine à 280 DA, le melon et la pastèque sont à 100 dinars le kilogramme.
Dans un autre registre, à savoir la viande rouge locale, son prix reste encore élevé, une tendance qui demeure inchangée depuis plusieurs mois. Les viandes bovines connaissent une certaine stabilité depuis le mois de Ramadhan, période où il y a eu une flambée des prix. En revanche, les prix des viandes blanches ont légèrement reculé comparativement à la période d’avant le début de l’été. Ainsi le prix du poulet, quant à lui, était affiché, hier, à 390 DA/kg au niveau de ce même marché qui connaît une grande affluence ces jours-ci. Il ressort de ces augmentations inexpliquées, que c’est toujours le principal facteur lié à la loi du marché qui obéit au principe de l’offre et de la demande, sans compter certains mandataires véreux, qui tirent profit durant cette période d’été marquée par une forte demande sur la plupart des produits agricoles.
Le marché est bouleversé
Interrogé à ce sujet, l’expert en économie, Kamel Kheffache, a tenté de donner quelques précisions. Selon lui, «après une situation relativement stable des prix des légumes et fruits frais, constaté juste après l’Aïd El-Adha, et qui est marquée par une disponibilité des produits agricoles, notamment ceux de saison, ces derniers jours, en cette période de canicule exceptionnelle, où les températures sont excessivement élevées, la situation du marché est bouleversée».
Il ajoute : «l’on assiste à une flambée des prix pour la plupart des légumes et fruits de large consommation, avec une augmentation variant de l’ordre de 30% à 100 %».
«Cette hausse des prix est due, a-t-il expliqué, à plusieurs facteurs. En premier lieu, on peut citer, dit-il, les changements climatiques qui ont impacté les récoltes, notamment au niveau des zones pauvres en ressources hydriques.
Secundo, comme la collecte se fait avec les moyens traditionnels, c’est-à-dire manuellement, les conditions climatiques ne sont pas favorables pour permettre aux manœuvres d’exécuter les tâches de cueillette, de mise en cageot ou sac, de manutention. Par conséquent, cela influe sur la productivité et provoque une réduction de l’offre sur le marché. En parallèle, la demande augmente en cette période d’été marquée par une «élévation du nombre de fêtes de mariage et autres cérémonies, d’une part et l’arrivée des émigrés, et touristes d’autre part».
L’ensemble de ces raisons ont eu un impact direct sur le fonctionnement du marché des légumes et fruits, se répercutant directement sur la sphère de la consommation.
Samia Boulahlib
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Une grande campagne de contrôle contre les spéculateurs
Tous les moyens sont mobilisés
Ces derniers jours, le marché de gros des produits agro-alimentaires de Semmar (Alger) a connu une hausse des prix très appréciable. En effet, une grande campagne de lutte contre les spéculateurs est menée par les agents de contrôle de la direction du commerce. Après plusieurs tentatives illicites de la part des spéculateurs qui ont redoublé de férocité, notamment durant cette période :
le stockage de denrées alimentaires de première nécessité et la hausse exagérée des prix, certains spéculateurs profitent de pareilles occasions pour multiplier leurs gains de manière illicite.
A cet effet, l’Etat a décidé de les neutraliser pour permettre aux citoyens de sauvegarder leur pouvoir d’achat et d’éviter les pénuries qui sont souvent provoquées, déséquilibrant ainsi le marché et semant le trouble et l’inquiétude parmi les citoyens. Pour cela, l’un des agents de contrôle a fait savoir que la plupart de ces commerçants n’ont pas de registre de commerce et n’ont pas de facture de leurs marchandises, rappelant que ces comportements sont suivis par la saisie définitive de la marchandise et de sanctions. Dans le même contexte, il a ajouté que l’Etat a mobilisé tous les moyens afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens. En ce qui concerne les prix, ils ont connu une flambée des prix accablante qui atteint les 100%, notamment sur les produits de large consommation. Le même responsable a mis en valeur les efforts consentis par l’Etat en coordination avec l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) qui a mis à la disposition des fournisseurs qui importent — les céréales, produits légumineux (légumes secs), ainsi que les blés (dur et tendre), l’orge et le riz, les pois chiches, les haricots et les lentilles, et leurs semences respectives— ces denrées à des prix imbattables, avec pour but la lutte contre la spéculation.
D’ailleurs, cette période estivale, où la vague de chaleur a fait des ravages, la consommation d’eau augmente, pour cela, la plupart des grossistes vendent leurs marchandises sans aucune traçabilité de facturation, cela provoque une désorganisation dans le système de vente et d’achat. Il est important de savoir que le commerçant doit avoir les factures de vente et d’achat de la marchandise, ainsi qu’il doit afficher les prix, s’il n’applique pas ces conditions, ce dernier risque d’être lourdement sanctionné.
Zine Eddine Gharbi
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Guelma
Les changements climatiques sont passés par là !
De notre correspondant : Zouheyr Douakha
Le marché central des fruits et légumes de Guelma était toujours synonyme de ‘‘courses moins chères’’, notamment pour les petites et moyennes bourses qui le préfèrent toujours pour remplir leur panier.
Tôt le matin, une grande dynamique caractérise le lieu où les vendeurs annoncent à haute voix leurs prix concurrentiels, devant une clientèle en quête de bonnes affaires. Oui, le choix semble difficile, selon un enseignant et père de famille : « Je veux connaître d’abord les prix des différents aliments puisqu’ils sont non seulement élevés mais ils varient en fonction de l’état des produits. Effectivement, la chaleur a changé la donne, par exemple, et comme vous voyez ici des tomates fraîches affichent 55 DA/kg, juste un peu là-haut, celles d’hier sont cédées à 40 DA/kg ». Le panier sélectif s’impose pour un travailleur non salarié : « Auparavant, je remplissais mon couffin pour 1.800 DA, et il me suffisait durant une semaine à dix jours. Par contre aujourd’hui, je rentre au marché avec 3.500 DA en poche et j’arrive à peine à acheter les aliments nécessaires. Les desserts à ces prix sont ‘‘expulsés’’ de ma liste, la pastèque est à 160 DA/kg, alors que la nectarine et la pêche se vendent entre 320 et 350 DA le kilo qui contient pratiquement 5 pièces ! Une belle grappe de raisin ne descend pas sous 250 DA, c’est trop ! ». Pour une femme au foyer, la priorité est aux denrées de la marmité : « Je vous dis honnêtement, je vise en premier lieu les légumes qui me servent à préparer les repas quotidiens. Heureusement que leurs prix sont raisonnables comparativement aux fruits. L’oignon est proposé de 30 à 40 DA/kg, la pomme de terre est affichée entre 40 à 50 DA/kg. Les poivrons verts sont à 80 DA/kg ». De leur côté, les commerçants apparaissent compréhensifs, toutefois, ils nous ont indiqué que le problème nous dépasse tous : « Le changement climatique a frappé lourdement la production, qui a perturbé à son tour la chaîne de l’offre et la demande. Donc, la quantité qui circule est insuffisante devant la large demande, ce qui explique l’augmentation des prix ». Un agriculteur rencontré au marché nous a déclaré avec amertume : « L’agriculture est orpheline en l’absence de l’eau, malgré cela, j’ai pris le risque de cultiver ma terre. Finalement, j’ai payé un lourd tribut et j’ai regretté fortement ma décision, car toute ma culture a été abîmée par plusieurs maladies à cause des dernières précipitations ».
Par ailleurs, et concernant les viandes rouges et blanches, leur marché connaît un recul notable nous a révélé un boucher : « Je vends de 8 à 11 poulets au maximum par jour, tandis que la viande rouge est complètement invendable depuis l’Aïd el Kebir » a-t-il dit.
Z. D.
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ALGER
Bab Ezzouar : Les prix repartent à la hausse
Par Radja B.
C’est devenu une habitude. Le marché des fruits et légumes n’est pas épargné par les spéculateurs qui ont fait grimper les prix à un niveau exorbitant. Ces derniers ont, subitement, décidé unilatéralement d’augmenter les prix de leurs produits et mis à sec les bourses des ménages. C’est ce que nous avons constaté, hier, lors d’une virée au niveau du marché de Bab Ezzouar (Alger), où les prix des fruits et légumes ont connu des hausses par rapport aux derniers jours. Comme c’est le cas de la carotte qui passe de 80 DA à 100 DA, les navets, cédés à 130 DA, le poivron coûte 125 DA/kg ou encore l’oignon vendu à 70 DA. La « reine » des tables, en l’occurrence la pomme de terre a également augmenté et est cédée à 70 DA le kg, soit 20 DA de plus. Cependant, la palme revient sans conteste à la laitue qui est vendue à 240 DA/kg quant à la courgette, elle voit son prix passer en quelques jours seulement de 100 DA à 120 DA. Idem pour le piment et l’aubergine. Quant aux betteraves, elles s’affichent à 100 DA/kg. Pour ce qui est des prix des fruits, ils sont également inaccessibles et connaissent une flambée incompréhensible. On pense notamment à la nectarine qui se vend à 550 DA le kg, alors qu’il y a quelque jours, elle était vendu à 350 DA le kg, le raisin ‘‘cardinal’’ tourne autour de 400 DA et le ‘‘muscat’’ est à 300 DA le kilo. De même pour les poires qui coûtent pas moins de 660 DA, soit 200 DA de plus ! Rien que ça ! La seule bonne nouvelle, si l’on ose dire ainsi, est que les prix de la banane se stabilisent ces derniers jours puisqu’elle est cédée à 330 DA le kg « seulement ». Les clients peuvent par ailleurs se rabattre sur le melon qui est vendu à 200 DA ou encore la pastèque, à 150 DA le kg, sans oublier le citron vert qui coûte 250 DA/kg. « Les prix des fruits de saison sont beaucoup plus élevés que les années précédentes », se lamente Athmane. Selon les commerçants et les vendeurs, cette tendance haussière est liée aux répercussions de la sécheresse. « Du jour au lendemain, la hausse peut passer du simple au double, les prix ne se stabilisent jamais », déclare un vendeur. Les prix ne cessent de s’envoler et on devrait s’attendre à une flambée importante dans les prochains jours. « C’est une habitude chez nos commerçants, tous les jours, ils décident illégalement d’élever les prix pour faire un maximum de gains », se plaint Malek, un père de famille, qui fait remarquer qu’habituellement, en cette période d’été, certaines variétés comme la laitue sont abordables.
Il faut aussi relever que ces augmentations anormales des prix des fruits et légumes ont été provoquées par la spéculation, entretenue savamment par les intermédiaires.
R. B.
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Ouargla
Rares et chers, les fruits pour ceux qui peuvent se les procurer
Par Chahinez Ghellab
La région d’Ouargla enregistre ces derniers jours un manque d’activité commerciale, notamment sur les marchés de fruits et légumes, et cela est dû à la température trop élevée qui provoque la détérioration et l’altération rapide des produits alimentaires. Les marchés durant ces journées, enregistrent un manque en commerçants et de produits exposés en raison de l’intensité de la chaleur que la région a connu récemment, ce qui handicape le mouvement commercial, soit au niveau des marchés ou des magasins.
Craintes des pertes
“Certains aliments s’altèrent rapidement après la mise en vente, c’est pour cela qu’on achète que peu de produits”, avance un marchand de légumes informel, rencontré devant son chariot installé dans un coin d’une rue à Chorfa. Nous avons constaté une pénurie de certains produits de large consommation chez les détaillants en raison de la détérioration rapide des aliments due à la température trop élevée ces jours-ci, en particulier les produits sortant des chambres froides et dirigés directement vers le marché pour la consommation. Pour le grossiste au niveau local, la marge de bénéfice est garantie. Quant au détaillant, les pertes qu’il subit sont dues à la vitesse de détérioration des produits et aussi au manque de la demande dû au départ en vacances de près de cinquante pour cent de la population vers le Nord. Quant aux prix des légumes, ils sont plutôt abordables pour le consommateur tandis que les prix des fruits demeurent hors de portée, explique Salim Belkarem, porte-parole du bureau de wilaya de la défense du consommateur “Himaytek”.
L’hypermarché Acila et Crestline, se sont les deux grandes surfaces couvertes, qui restent la destination de la majorité des ménages pour faire des courses en toute sécurité, à l’abri du soleil et de la chaleur.
Au niveau des marchés de Souk de la Casbah, et de Ain Beida, le mouvement commercial est très faible. Le flux de la clientèle se remarque surtout le matin entre 7 heures et 11h puis après 18h.
Les étals ne contiennent que des légumes de base, oignons, pomme de terre, aubergine, concombre, poivrons et tomates. Les prix sont souvent abordables. Tandis que les prix des fruits restent trop chers et hors de portée. Le raisin et le fruit dominant cet été à côté de la pêche. Il est disponible partout et exposé directement dans des cagettes en plein rue au niveau du rond point ‘‘Che Guevara’’, devant le lycée El Moutachaiba, Souk Lahdjar et un peu partout à travers la ville. Les prix du raisin varient entre 200 et 250 DA alors que la pêche est offerte à 350 DA et plus.
Pour les autres fruits ils sont disponibles au niveau des grandes surfaces mais à des prix exorbitants.
Le plus marquant également est l’absence de pastèque, appelé le fruit des pauvres, qui d’habitude envahit les étals et les coins de rue. Les raisons, selon les commerçants, sont la chaleur et la crainte de perte, surtout que ce fruit est fragile et rapidement détériorable.
G. C.
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TIARET
Les prix relativement stables
De notre correspondant : SI MERABET NOUR EDDINE
Au niveau du marché couvert des fruits et légumes de la ville de Tiaret, des citoyens ont tenu à exprimer leur adhésion quant à cette soudaine stabilité des prix après la flambée enregistrée durant le mois de Ramadhan. Les prix des fruits et légumes connaissent une stabilité relativement exceptionnelle à Tiaret.
Produit le plus prisé, la pomme de terre, la reine de la cocotte, est cédée entre 50 et 60 DA/kg, l’oignon à 30 DA/kg. Les consommateurs devront se serrer la ceinture pour ce qui, des poivrons, haricots verts, tomate, ail et citron, qui sont cédés respectivement à 150 DA/kg, 200 DA/kg, 150 DA/kg, 300 DA et 350 DA/kg, sont quasiment inabordables notamment pour les consommateurs à maigres revenus et les démunis. Les citoyens interrogés au niveau du marché couvert de la ville, ont été unanimes à dénoncer l’irrégularité des prix. Ils ont aussi décrié les marges appliquées par certains marchands sur certains produits de large consommation qui imposent toujours leur diktat.
À ce propos Khenous Amirouche, agriculteur de la région, nous donne l’exemple de la pomme de terre qui, une fois prête, est cédée en première main à 20 DA/kg, alors qu’elle se vend sur les étals des marchés de détails à 60 DA/kg. « La production de pommes de terre connaît aussi une insuffisance de production, à cause de la sécheresse. Ce sont les pommes de terre du frigo qui répondent aux besoins du consommateur», ajoute Amirouche. De leur côté, les marchands de détail, imputent, la flambée des prix de certains produits proposés par les grossistes qui, de leur côté, arguent le fait de la distribution et de l’approvisionnement irréguliers du marché de gros en raison, principalement, de la défaillance dans la chaîne de distribution, le souk de gros de Tiaret est approvisionné par Mostaganem, El Oued, Biskra, Chelghoum el Aïd, ceci pour dire que l’éloignement de certaines régions impactent directement les prix. En plus, à cause de la sécheresse les souks de la wilaya ne sont plus approvisionnés par les agriculteurs locaux.
Pour certains pourvoyeurs du souk de gros de la ville, acheminer les marchandises d’El Oued, Chelghoum El Aid, Biskra, Boufarik jusqu’à Tiaret comporte des risques : « Nous sommes confrontés à plusieurs risques, dont des accidents de la route, des pannes fatales et la putréfaction de nos produits surtout les fruits à cause de la canicule. Raisons pour lesquelles, nous ajoutons une marge bénéficiaire importante pour compenser nos charges et les frais de déplacement », expliquent-ils.
Pour Larabi El Hadj, marchand de fruits de gros : « Les prix des fruits saisonniers, comme les raisins, les melons, les prunes…, sont à la portée des petites bourses. Par contre la nectarine est inabordable, les dattes introuvables, les pastèques absentes des étals des marchands à cause de la canicule ».
Enfin, il est à noter que de nombreux citoyens préfèrent faire leurs emplettes dans les marchés informels qui ceinturent la ville où ils ont droit à des prix beaucoup plus attractifs et surtout à la disponibilité des produits du jour.
S. M. N.
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Bejaia
Disponibilité garantie, hausse des prix
De notre bureau : MUSTAPHA LAOUER
Le marché des fruits et légumes a enregistré depuis quelques jours une hausse vertigineuse des prix. Si la disponibilité existe, les prix sont inaccessibles. La pomme de terre a 80 DA/kg ; le poivron a 100 DA/kg, la tomate a 120 DA/kg, les carottes, le concombre et la betterave sont fixés à 150 DA/kg, les haricots a 350 DA/kg alors que les fruits battent des records avec une hausse inattendue. Les raisins a 400 DA/kg, les pommes, et nectarines a 500 DA/kg et la pastèque a 150 DA/kg seule la banane a gardé sa balance avec 350 DA /kg. Cette hausse des prix trouve sa raison dans la forte demande en cette période estivale avec les fêtes de mariages et les nombreux estivants qui ont afflué à Bejaïa. Les commerçants pointent du doigt les grossistes et les intermédiaires qui augmentent les prix.
De leur côté, les services du commerce et contrôle des prix sont absents sur le terrain et les commerçants agissent dans l’impunité totale. Les consommateurs ne savent plus quoi faire devant cette situation inacceptable qui frappe de plein fouet leur portefeuille. Au niveau des marchés hebdomadaires même si les prix diminuent de 10 à 15 DA le kilo, la qualité de la marchandise laisse à désirer. Ne sachant plus à quel saint se vouer, et devant cette hausse des prix des différents produits et marchandises, les consommateurs continuent de se plaindre et préfèrent même se déplacer jusqu’aux marchés hebdomadaires des localités avoisinantes pour s’approvisionner directement des champs avec des produits frais et légèrement en baisse.
M. L.
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Constantine
La canicule fait flamber les prix des fruits
De notre bureau : CHAHINEZ DJAHNINE
En ce début de ce mois d’août caniculaire, les légumes sont proposés à des prix abordables dans la plupart des marchés de la ville de Constantine, alors que les prix des fruits connaissent une hausse, en sus de la non-disponibilité de quelques variétés de fruits de saison. Lors d’une tournée effectuée, hier, au niveau du marché du quartier ‘‘Daksi Abdeslam’’, nous avons constaté la disponibilité de légumes dans la plupart des étals et ce malgré la chaleur qui endommage les produits jusqu’à ce qu’ils soient invendables, témoignent la majorité des marchands rencontrés. Dans ce sens, un marchand de légumes affirme : « Depuis le début de la période des grandes chaleurs qui secoue la plupart des régions du pays, nous, en tant que commerçant, nous essayons chaque jour de ramener des quantités moyennes de légumes pour éviter que la marchandise ne soit endommagée à cause de la chaleur» . Rencontrée sur place une mère de famille nous confie : « Il y a une augmentation des prix des fruits et légumes pendant cet été, de plus à cause des températures la différence des prix est grande par rapport aux jours normaux ».
Selon la représentante de l’association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) de Constantine, la flambée des prix ne concerne pas uniquement les fruits mais elle touche d’autres produits tels l’eau minérale dont le prix d’un fardeau de bouteilles est passé à 240 DA, alors qu’on période normale, il coûtait 170 DA. « La hausse des prix n’est pas imputable aux producteurs eux-mêmes, mais provient essentiellement des intermédiaires et des petits commerçants », explique-t-elle.
S’agissant des prix des légumes, sachez que le concombre est à 70 DA le kilogramme, les aubergines à 100 DA, la salade à 50 DA, la pomme de terre affiche les 50 DA. Quant aux oignons, leur prix s’élève à 45 DA le kilo tandis que la courgette et les carottes sont proposées à 50 DA.
C. D.