Par Farid Bouyahia
La météo a joué beaucoup sur les prix de certains produits de large consommation. C’est le cas pour les tomates et pratiquement tous les fruits à noyau ainsi que la pastèque, le melon et les raisins qui viennent d’arriver sur les étals. La sécheresse a fait des ravages et la production tient à un fil mais ça peut évoluer suivant la météo. Si les températures continuent à grimper au-dessus des normales de saison, la situation pourrait se compliquer pour les mois à venir. Pour le moment la canicule bat son plein avec des records de chaleur pour un mois juillet historiquement le plus chaud, provoquant une situation extrêmement problématique sur le front de la sécheresse et des conséquences qui en découleront : réduction des rendements des récoltes, flambée prévisible des prix et restrictions drastiques de l’usage de l’eau. Certes, des périodes de forte chaleur se sont déjà produites par le passé mais les températures enregistrées le mois passé sont uniques et resteront à jamais dans les annales. Cela dit, bien que les températures soient amenées peut être à baisser, il n’en demeure pas moins vrai que l’évolution pour ce mois d’août restera marquée par de fortes chaleurs.
Aussi, le problème le plus crucial reste la sécheresse qui menace les cultures. Il faut rappeler tout de même
que cette canicule fait suite à un hiver presque sec,
pendant lequel il est tombé beaucoup moins de pluies par rapport aux années précédentes.
À ce jour, les sols sont secs et le niveau des barrages a baissé. Les nappes phréatiques sont très basses et les agriculteurs font face au stress hydrique. Le déficit d’eau devrait toucher les variétés sensibles, surtout les produits maraîchers. Face à ce constat, les conséquences économiques risquent d’être lourdes ces prochains mois avec la flambée des prix des fruits et légumes et la hausse des prix des céréales. La météo des mois à venir s’annonce donc cruciale, tant pour les revenus des producteurs que pour le porte-monnaie des consommateurs. Les chaleurs caniculaires actuelles menacent toute la filière agricole, déjà affaiblie par la sécheresse. La production de fruits et légumes devrait diminuer, entraînant une hausse du prix des produits frais de large consommation.
Avec de sérieuses inquiétudes quant à la disponibilité future de l’eau pour l’irrigation, les agriculteurs s’inquiètent de voir ces produits asséchés en pleine croissance et l’offre baisser, une situation qui pourrait, à l’évidence, affecter directement le porte-monnaie des consommateurs, par une hausse des prix liée à la chaleur, qui viendrait aggraver l’inflation alimentaire. Il faut savoir que si la production des fruits et légumes diminue, il y aura tension sur l’offre des produits frais et les prix grimperont mécaniquement.
F. B.
