
Le Conseil de sécurité de l'ONU a «fermement condamné» l'exécution le 11 mai de la journaliste Shireen Abu Aqleh par l'armée sioniste et la blessure d'un autre journaliste dans la ville cisjordanienne occupée de Jénine, dans une déclaration unanime adoptée vendredi dernier, selon des diplomates. Initiée par les Etats-Unis, cette position unanime du Conseil de sécurité réclame aussi «une enquête immédiate, approfondie, transparente et impartiale» sur ce meurtre. Elle souligne «la nécessité de garantir une mise en responsabilité» de son ou ses auteurs, selon le texte. Selon des diplomates, cités par des médias, les négociations pour aboutir à l'approbation du texte ont été particulièrement «ardues». Le texte adopté se borne à rappeler que «les journalistes devraient être protégés en tant que civils». Shireen Abu Aqleh, une figure de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, a été exécutée de sang-froid, mercredi dernier, par un tir de l'armée d'occupation sioniste, d'une balle dans la tête alors qu'elle couvrait un raid militaire sioniste dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Elle portait un gilet pare-balles siglé «Presse» lors de l'exercice de sa mission. Vendredi, la police sioniste a bouclé l'hôpital Saint Joseph, où le corps de Shireen Abu Aqleh est conservé, installant des barricades aux entrées de l'hôpital et le long des routes où passe son cortège funèbre, interdisant le passage des véhicules ou des piétons palestiniens, a indiqué l'agence palestinienne WAFA.
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Fondation Desmond Tutu : «La charge de la police sioniste rappelle l'apartheid»
La charge de la police sioniste aux funérailles de la journaliste palestinienne Shireen Abu Aqleh vendredi dernier à Al-Qods occupée rappelle «douloureusement les sombres heures de l'apartheid en Afrique du Sud», a dénoncé la Fondation Desmond Tutu dans un communiqué hier. Ces scènes, où l'on voit les forces de sécurité sioniste matraquer les porteurs du cercueil, jusqu'à presque le faire tomber, «font froid dans le dos, rappelant la brutalité infligée aux personnes endeuillées lors de funérailles de militants contre l'apartheid», affirme la présidente de la Fondation, Mamphela Ramphele, citée par le communiqué, regrettant «la violence, le sentiment de haine et le mépris de la dignité humaine» affichés.