Le président du conseil de l’Ordre des médecins se félicite de la disponibilité, en Algérie, des médicaments recommandés dans la lutte contre le diabète et se réjouit du fait qu’ils sont remboursés à 100% par la sécurité sociale.
Contacté par El Moudjahid pour avoir une appréciation du niveau de la prise en charge du diabète dans notre pays, le Dr Mohamed Bekkat Berkani relève d’abord les grands efforts déployés par l’Etat pour que les malades chroniques se concentrent sur le traitement de la maladie de manière assidue, sans qu’ils n’aient à porter le lourd fardeau des dépenses y afférentes.
Il nuance ensuite ses propos en soulevant le problème du diagnostic du diabète, c’est-à-dire le dépistage précoce qui impose, selon lui, des campagnes d’informations et de sensibilisation, avant d’évoquer la question relative à la prévention générale en plaidant pour la lutte contre les facteurs de risque, notamment l’obésité et l’excès de sucre dans notre alimentation. «Il y a un gros travail à déployer en matière de facteurs alimentaires, surtout que les produits alimentaires industriels sont composés d’un taux de sucre extrêmement important», observe le président de l’Ordre des médecins.
D’où l’urgence, à ses yeux, de lutter contre les facteurs de risque, de manière à avoir une alimentation qui puisse être en mesure de préserver le pancréas, l’organe responsable de la sécrétion de l’insuline.
Et d’ajouter : «Le problème qui se pose est un problème d’éducation sanitaire qui recourt à la prévention dans un objectif d’éviter de faire apparaître le diabète. On doit axer, à présent, les efforts sur la prévention plus qu’autre chose. Il est très important d’éclairer les gens sur ce qu’il faut manger mais également sur la manière de se nourrir. Les campagnes d’informations doivent cibler autant les personnes âgées que les plus jeunes qui adoptent, de nos jours, une nouvelle tendance alimentaire, pas des plus saines, il faut le dire.»
