
Une action coordonnée de l'ensemble du gouvernement s'impose pour faire face à la pandémie de Covid-19, a affirmé, hier, à Alger le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
Lors d'une Journée de formation au profit des cadres de plusieurs secteurs au titre du projet de «Réponse solidaire européenne au Covid-19 en Algérie», M. Benbouzid a précisé que le programme de coopération du ministère de la Santé avec la délégation de l'Union européenne, sous l'égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), vise à renforcer le savoir-faire et les aptitudes des cadres des différentes instances ministérielles impliquées dans la lutte contre la Covid-19 aux côtés du secteur de la santé.
La formation a également pour but l'élaboration et la mise en œuvre d'un protocole sanitaire dans leurs secteurs respectifs pour aider dans la gestion d'une crise nationale comme la Covid-19 et favoriser une réponse coordonnée de l'ensemble du gouvernement, a ajouté le ministre.
Le ministère a d'ailleurs développé une méthodologie pour «renforcer cette réponse», a-t-il ajouté, soulignant que «c'est le principal objectif que l'Etat s'emploie à atteindre».
Et d'annoncer que d'autres sessions de formation seront organisées à l'avenir au profit des cadres administratifs centraux du ministère de la Santé et d'autres secteurs afin de renforcer les capacités de gestion des différents responsables et de leur permettre de contribuer efficacement aux efforts visant à relever les défis posés par la crise sanitaire». La directrice du projet, Mme El Hadia Mansouri, a passé en revue, pour sa part, les principaux axes de ce programme de formation, citant notamment la formation du personnel de la santé sur le suivi de la crise et des méthodes de prise en charge des citoyens, à leur tête, les spécialistes en réanimation, les auxiliaires médicaux, les généralistes et les biologistes. En 2e étape, les administrateurs chargés de l'approvisionnement, suivi en 3e étape, du cadre sectoriel en dehors du ministère de la Santé et qui joue, a-t-elle ajouté, un rôle important dans la lutte contre la crise dans un cadre organisé et coordonné».
Dans le cadre du programme de communication de ce projet, Mme Mansouri a fait savoir qu'il a focalisé, particulièrement, sur le respect de la distanciation sociale, avec consolidation de la campagne de vaccination, d'autant que tous les chargés de communication au niveau de plusieurs secteurs ont bénéficié de cette formation et qu'à l'avenir les professionnels du secteur de la communication, à savoir les journalistes en bénéficieront également.
L’éventualité d'une troisième dose du vaccin écartée
M. Benbouzid a, en marge de cet événement, indiqué que plusieurs pays «n'ont pas encore examiné la possibilité d'administrer une troisième dose de vaccin», écartant dans ce sens l'introduction de cette dose dans la campagne de vaccination nationale.
Interrogé sur l'éventuel
recours à «l'obligation de vaccination», M. Benbouzid a fait remarquer que le citoyen était conscient de l'importance de la vaccination et nous souhaitons qu'il le fasse de «sa propre volonté», de manière à endiguer la propagation du virus et protéger ainsi tous les membres de la société. La décision «d'obligation du vaccin n'est pas du ressort du secteur», a-t-il dit.
Pour ce qui est de la préoccupation de certains citoyens concernant la non validation par certains pays du vaccin Sinovac, le ministre a précisé que 10 pays européens autorisent l'entrée des étrangers sur son territoire, dont la France qui leur exige une troisième dose des vaccins administrés pour accéder aux espaces qui exigent la présentation du passe sanitaire».
S'agissant de la situation épidémiologique,
M. Benbouzid a souligné qu'une baisse sensible du nombre des nouveaux cas confirmés et des décès a été enregistrée, après un pic atteint en juillet dernier, au moment où la campagne de vaccination a enregistré «une grande affluence» avec une moyenne de 296.000 personnes/jour.
Synthèse R. N.