
Pas moins de 120 comédiens se sont succédé, mardi soir, sur la prestigieuse scène de l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïah dessinant, ainsi, onze fresques historiques mises en scène par le grand dramaturge Ahmed Rezzak à travers l’épopée théâtrale «Aya», et ce, à l’occasion de la célébration de la 61e commémoration de l’Indépendance.
Mise en scène par le dramaturge Ahmed Rezzak, sur un texte de Lamri Kaouane, l’épopée historique «Aya» fusionne chant, danse et interprétation. une épopée théâtrale sous le slogan «Fidélité et Reconnaissance», à travers laquelle, son metteur en scène relate une partie de la glorieuse histoire de l’Algérie en guerre pour son indépendance. Produite par le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, «Aya» revient sur le parcours révolutionnaire d’une patrie qui a toujours refusé de céder aux convoitises et qui a réussi, dans toutes les épreuves, à arracher sa liberté et son indépendance, a indiqué le créateur de l’œuvre, Ahmed Rezzak, qui a précisé que l’épopée a été conçue spécialement pour célébrer le 61e anniversaire de l’indépendance et a pour but principal de rappeler aux nouvelles générations le génie et la force de leurs ancêtres. Un spectacle qui parle de l’identité, puisque les rideaux de la salle Boualem-Bessaïah s’ouvrent sur le premier tableau «l’école coranique».
«Nous retraçons l’histoire pendant la colonisation française de cette école que le colon a interdite pendant longtemps mais qui a pu résister», a précisé Ahmed Rezzak. Dans une déclaration à El Moudjahid en marge du spectacle, le dramaturge a affirmé que le choix de «Aya» «est cité dans le livre saint. D’ailleurs, le spectacle est entamé par une aya (verset coranique) et se termine par une aya».
«Il ne faut pas oublier que l’école coranique avait un rôle très important dans le maintient de l’identité algérienne… l’école coranique a appris aux enfants algériens ‘’en cachette’’ la lecture, la façon d’être et beaucoup de choses qu’un enfant puisse acquérir dans sa vie», a-t-il développé.
Sur un espace ouvert et nu, rehaussé par une lumière feutrée, la scénographie de Youcef Abdi et Mourad Bouchehir, faite d’un éclairage judicieux et de quatre panneaux servant d’écrans, sur lesquels des images et des vidéos défilent, rappelle, ainsi, les différentes et importantes époques et personnalités qui ont marqué la glorieuse histoire de l’Algérie.
Composée de 11 tableaux, l’épopée revient sur les guerres puniques, puis l’ère de Bouamama, Ahmed Bey, l’Emir Abdelkader, Mustapha Ben boulaïd, Larbi Ben M’hidi, Krim Belkacem, Ali La Pointe... des hommes qui avaient défendu l’honneur de leur patrie. Les prouesses et les résistances des femmes algériennes ont été également évoquées dans cette épopée qui a mis en avant les valeurs nationalistes de Lalla Fatima N’soumer, Hassiba Ben Bouali, Djamila Bouhired, Ourida Medad et Meriem Bouatoura.
Les martyrs et les Amis de la Révolution algérienne ont été évoqués. sur les écrans, il y a la diffusion d’une vidéo sur le dernier voyage en Russie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il avait déclaré que «les Algériens sont nés libres et ils le resteront».
Sihem Oubraham