Sidi bel-abbès : Des gestes pour la paix

Parade et exhibitions. Le coup d’envoi de la 15ème édition du Festival international des danses populaires a été donné jeudi dernier sous le regard admiratif d’un public juvénile qui s’est familiarisé avec le décor et l’ambiance de cet événement. Le défilé, organisé en la circonstance, a vu des troupes participantes en habit traditionnel inviter les spectateurs à la méditation et à la perception des traditions et coutumes des peuples si attachés à leur authenticité et à leur identité. Par des gestes et des mouvements parfois accompagnés d’une sonorité d’instruments, chacune des troupes des neufs pays étrangers présents exprimait à ses manières de telles convictions et insistait sur la solidarité des peuples. Pour les troupes algériennes ciblées dans le choix des organisateurs, la tendance était à l’exposition d’une diversité et d’une richesse du patrimoine national. Tizi Ouzou, Ghardaïa, Canstantine, Tamanrasset, Sidi Bel Abbès, entre autres, ne pouvaient que transmettre fidèlement ces caractéristiques et spécificités algérienne jalousement préservées. Une Algérie unie, solidaire et fière de son histoire. «Nous voulons, par cette manifestation représentée par tous les continents, jeter les ponts pour le rapprochement des peuples et la promotion de la valeur de la paix», a indiqué le commissaire du Festival, Kazouz Mohamed, qui relève, en outre, le caractère de solidarité prévalant dans les soirées programmées. La présence d’une troupe palestinienne n’est pas fortuit pour réitérer un soutien aux enfants de Ghaza. Aussi, pour la première fois, l’invité d’honneur est la Chine, ce pays aux traditions millénaires pour enrichir un programme qui se veut de proximité de par les sites choisis pour les spectacles. Le Théâtre de verdure, la place de la Macta 2, le lac de Sidi Mohamed Benali ont été érigés en scènes pour animer la cité de la Mekkera et donner une bouffée d’oxygène au public. Tous les moyens de la wilaya ont été mobilisés en fait pour la réussite de cet événement avec cet objectif de créer un musée de l’art traditionnel dans une région justement fortement réputée pour sont attachement au patrimoine populaire et sa notoriété pour la poésie populaire. En présence d’une représentante du ministère de la Culture, l’inauguration s’est effectuée dans une ambiance peu coutumière pour permettre aux orateurs qui se sont succédé de mettre en évidence la portée de cet événement dans l’évocation des racines et des traditions. De l’ambiance donc et de la joie sont manifestées au gré de ces spectacles qui ont fait vibrer la foule. La fête s’est prolongée pour développer cette symbiose et créer une certaine convivialité entre la jeunesse.

A. B.


Festival de danse populaire : au cœur du dialogue des cultures

La ville de Sidi Bel Abbès a donné, mardi en soirée, le coup d’envoi officiel de la 15ème édition du Festival culturel international de danse populaire lors d’une cérémonie d’ouverture spectaculaire organisée au Théâtre de plein air Saïm Lakhdar, en présence d’un public nombreux, de délégations artistiques nationales et étrangères, ainsi que de responsables locaux et de représentants du ministère de la Culture et des Arts. Placé sous le slogan «L’Algérie, passerelle de rencontre et de paix dans le monde», le festival a débuté dans une ambiance festive et fraternelle, mêlant chants, danses, et défilé des troupes invitées. Les formations folkloriques venues de Palestine, Espagne, Italie, Turquie, Slovaquie, Pologne, Chine, Égypte et Ghana, ainsi que celles représentant les wilayas algériennes de Tizi Ouzou, Constantine, Sétif, Ghardaïa, Tamanrasset et Sidi Bel Abbès, ont été chaleureusement accueillies sous les applaudissements nourris du public. Le spectacle inaugural a été marqué par une succession de prestations alliant authenticité et virtuosité. Des danses kabyles aux rythmes touaregs, en passant par les percussions africaines, les parades andalouses ou les mouvements gracieux de la tradition chinoise, chaque troupe a offert un moment d’enchantement, illustrant la richesse du patrimoine immatériel de son pays. Des artistes vêtus de costumes traditionnels colorés ont foulé la scène avec grâce et énergie, donnant vie à des danses séculaires porteuses de mémoire, de fête et de message universel de paix. Le commissaire du festival, Mohamed Kazouz, s’est félicité de «l’engouement populaire et de la qualité artistique de cette édition, qui confirme la place de Sidi Bel Abbès en tant que capitale du folklore international». Il a souligné l’importance de «préserver ces expressions culturelles tout en créant des passerelles de dialogue entre les peuples». Outre les spectacles quotidiens prévus jusqu’au 15 juillet dans plusieurs espaces de la ville (Théâtre Saïm Lakhdar, places des Martyrs et El Mactaâ), le programme comprend également des ateliers de formation animés par les troupes participantes, ainsi que des rencontres culturelles à la Maison de la culture Kateb Yacine, ouvertes aux artistes, aux chercheurs et au grand public. Soutenu par le ministère de la Culture et des Arts, la wilaya de Sidi Bel Abbès et les assemblées locales, ce festival s’impose comme un carrefour artistique majeur, célébrant la diversité et l’universalité des danses populaires. Il contribue à la valorisation du patrimoine immatériel algérien, tout en offrant à la population locale un accès direct à des formes artistiques venues des quatre coins du monde. La fête se poursuivra toute la semaine, transformant la ville en une scène à ciel ouvert où les cultures dansent au rythme de la fraternité humaine.

S. O.

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