Les travaux de la réunion régionale des chefs de bureaux du droit d’auteur dans la région arabe ont débuté, hier à l’hôtel Marriott d’Alger, sous la supervision de la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda.
Organisée conjointement par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI/WIPO) et l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA), cette rencontre s’est déroulée en présence du représentant du ministre de la Communication, du directeur général de l’ONDA, Samir Thaâlabi, de la coordinatrice principale des questions relatives au développement du droit d’auteur au sein de l’OMPI, ainsi que du directeur du bureau extérieur de l’organisation en Algérie, Mohamed El-Salek Ahmed Othmane.
Dans son allocution d’ouverture, la ministre a rappelé que la propriété intellectuelle occupe désormais une place stratégique dans un contexte mondial marqué par des mutations rapides, notamment dans les domaines numériques et ceux liés à l’intelligence artificielle. Elle a souligné la nécessité pour les pays arabes, d’adapter leurs législations, de renforcer leurs capacités humaines et institutionnelles et de mettre en place des mécanismes de protection à même d’accompagner ces transformations profondes et d’encourager l’innovation. Elle a également mis en avant les efforts engagés par l’Algérie, sous l’impulsion du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour moderniser le système national de propriété intellectuelle. Parmi les chantiers emblématiques, elle a cité l’élaboration de la stratégie nationale de la propriété intellectuelle, menée en partenariat avec l’OMPI, qui ambitionne de tracer une vision globale fondée sur l’innovation, la compétitivité et la valorisation du capital immatériel. La ministre a annoncé, dans ce cadre, la création, en 2026, de l’Académie nationale des droits d’auteur et des industries créatives, appelée à devenir un pôle régional de référence en matière de formation et d’accompagnement.
Elle a également évoqué les avancées réalisées dans le domaine de la numérisation grâce à l’intégration de la propriété intellectuelle dans la loi-cadre dédiée, facilitant ainsi la protection des œuvres et les démarches de dépôt via 3des plateformes modernes et sécurisées. La ministre a enfin insisté sur la nécessité d’un effort collectif au niveau arabe pour bâtir un système moderne et intégré de protection du droit d’auteur, capable d’accompagner les mutations technologiques, de soutenir les créateurs et de renforcer la place de la culture arabe sur la scène internationale.
R. C.
