La casbah a-t-elle gardé : Son cachet particulier

Ph. : Wafa
Ph. : Wafa

Kheira Attouche

Alger la Blanche, El Bahdja, El Mahroussa, autant d'appellations tout aussi lyriques qui semblent porter au pinacle cette ville et son quartier mythique la Casbah. Passé de grandeur, présent de servitude, la Casbah telle une vestale gardienne du feu sacré perdure malgré les vicissitudes du temps et l'outrage des hommes. A-t-elle gardé son faste d'antan suite aux innombrables rénovations et restaurations? La Casbah, telle une dame parée de ses atours et atouts nargue le visiteur et le touriste comme pour dire «je suis toujours là».
Cet ensemble architectural urbain à l'architecture adaptée à un mode de vie algérois fait l'attraction des touristes qui ne se lassent pas de ce quartier symbolique. Au vu de la patine du temps et les diverses rénovations, la Casbah a fait sa grande mue. Cet espace culturel et social classé patrimoine mondial par l'Unesco en 1982 caractérise un mode de vie citadin avec son urbanité, sa musique, sa gastronomie et ses artisans. Adossée à flanc de colline, la Casbah se distinguait par ses venelles aux senteurs de jasmin et aux effluves de pain sorti du four public, de lacis d'impasses, d'escaliers pentus à couper le souffle , et de maisons traditionnelles ainsi que des demeures palatiales. Ce legs atavique et culturel nécessite une constante préservation et sauvegarde pour perdurer dans le temps et vivifier la mémoire collective de ce quartier populaire et populeux.

K. A.

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