Les cimaises de la galerie Ezzou'art regorgent de tableaux aux motifs ou arabesques florales dénotant un travail de céramique tout en élégance et subtilité. De visu, on remarque des objets telles une bonbonnière et des petites assiettes sur supports de différentes couleurs et aux multiformes. De beaux objets d'art qui témoignent du travail tout en finesse. «Lumières et reflets du Ramadhan» est le titre suggestif qui renvoie à une céramique aux sujets floraux multicolores et aux figures géométriques incluant des étoiles, des bouquets de fleurs, ainsi que de la calligraphie. Les couleurs utilisées de l'artiste- peintre Kamel Cherif Mohamedi gravitent autout du vert, jaune, turquois et rouge. Dans sa palette, la prédilection va au diverses nuances de vert, vert d'eau, vert foncé, vert céladon, vert émeraude, vert pistache, vert citron , vert olive, et vert sauge. Dans certaines toiles, le bleu, le turquois, le jaune s'intègrent parfaitement dans l'ensemble des formes entrelacées donnant une parfaite harmonie de chromatique. Dans les tableaux aux représentations de bouquets et de vasques de fleurs, l'équilibre et l'esthétique s'insèrent admirablement avec un rendu sublime. La palette de Kamel est riche en tons chauds englobant un nombre important de couleurs qui donnent beaucoup d'intensité à son oeuvre. Son travail recherché atteste de son talent indéniable et de sa maîtrise parfaite des couleurs. Il sait les combiner à souhait. Autodidacte, cet artiste a su, avec une exquise technicité, donner une touche à son oeuvre. Passionné par la décoration, il a fait un apprentissage dans un atelier de céramique où il a cotoyé des artistes. Ayant 30 années d'expérience, il se spécialise dans la décoration arabesque. A son actif, il comptabilise de nombereuses fresques, des toiles ainsi que la décoration de poterie. Participant à différentes expositions en Algérie et à l'étranger, notamment en Tunisie et en Turquie, Kamel excelle dans son style d'arabeque florale qu'il affectionne principalement. Cette riche exposition qui est un prélude à l'entame du Ramadhan vaut le déplacement.
K. A
