Exposition collective «parcours croisés» à la galerie Hala

C'est un florilège de couleurs, une pléthore de formes et une abondance de courant picturaux qui émanent des peintures de l'exposition «Parcours croisés» qui a rallié un nombre important de visiteurs samedi dernier à la galerie Hala. C’est une judicieuse rencontre d'une dizaine d'artistes- peintres chevronnés qui témoignent de leur travail et de leurs expériences picturales. Un parcours croisé qui constitue un lien enrichissant entre eux par la diversité de leurs compositions. Chacun à sa manière à su dévoiler ses émotions et ses ressentis à travers la peinture. Abordant différentes thématiques et divers styles, ces compositions sont remarquables par le talent indéniable de ces plasticiens. Dans le registre du patrimoine, la plasticienne Manel Lynn focalise sur des monuments historiques, et édifices publics qui constituent un legs archéologique et historique relatif à notre culture et identité comme le Ksar Agdel, le Tombeau de la chrétienne, la mosquée Sidi Bellahcen, Thevest, l'Arc de Trajan et la Basilique Sainte Salsa à Tipasa etc. Pour sa part, l'artiste Mira nous a agréablement surpris par ses toiles à la prédominance de cernes dorés et àux motifs de bijoux kabyles qui donnent du relief à chaque peinture colorée. Brahimi Nabil fait de beaux clins d'oeil à la peinture cubiste. Ses tableaux comme «Ombre intérieure», «La femme danseuse», «Mystic vortex» montre son penchant pour ce mouvement pictural qu'il semble apprécier particulièrement. Avec des tabeaux de formats moyens, Nouredine Chegrane a évolué magistralemnt vers l'abstrait même s'il y a encore des résurgences de sa peinture aux symboles berbères. Avec des couleurs chaudes bien agencées, Ali Djerri nous enchante avec ses compositions représentant une clé de sol et une guitare qui nous murmurent de jolis sons enchanteurs. Et aux intitulés charmeurs comme «Naâgham el tabiaâ» et «Le chant de la fleur heureuse». Les aquarelles de Hamri Abdelkrim sont exquises aux tons éthérés représentant divers sites et lieux de la capitale, entre autres, l'Amirauté, et le Palais des raïs. Avec ses petites assiettes aux formes carrées, Noureddine Taberha a des accords très subtils avec la couleur; le parme, le jaune pâle, le gris, et le cerne argent sont sa palette de prédilection. Avec ses compositions chamarées où la prédominence va à une multitude de chromatiques, Mohamed Dernouni fait un hommage à cette Afrique riche et exubérante. Les qualités picturales de Benigne Mohamed El Mehdi, dépassent de loin la modestie de ses sujets avec des toiles aux titres implicites, notamment «Coffee», The choice», «Empire», et «Golden number». L’art de la calligraphie et sa peinture couleur locale semble n'avoir plus de secret pour Abdellah Bouzaher. Ses tons brique, beige, marron, montrent des scènes du quotidien algérien d'une période passée.

K. A.

Multimedia