
Reconstituer notre imaginaire, entravé par les traumatismes, notamment de la période coloniale, régénérer notre pensée, accroître notre niveau culturel sont des gages incontournables pour envisager notre projection vers le futur. Seule une nation forte de sa cohésion et de son intelligence collective peut affronter valablement les défis du progrès. Dans un contexte de crises graves et de déstabilisations incessantes, l’action économique est certes nécessaire, mais elle n’assurera pas à elle seule les résultats que nous escomptons. En effet, l’expérience a déjà démontré que c’est la capacité de discernement du collectif national qui s’est mobilisé pour déjouer les malveillances et avancer sur le chemin du développement. Le Théâtre, parce qu’il est au contact de la rue, du centre et de la périphérie, du rural ou de l’urbain, parce qu’il peut toucher aussi bien le monde universitaire que le monde ouvrier, parce qu’il est autant un art de la proximité que du recul et de la distanciation, lui, a toutes Le Théâtre, parce qu’il est au contact de la rue, du centre et de la périphérie, du rural ou de l’urbain, parce qu’il peut toucher aussi bien le monde universitaire que le monde ouvrier, parce qu’il est autant un art de la proximité que du recul et de la distanciation, lui, a toutes les dimensions pour éveiller les consciences. À ce titre, j’ai été agréablement surpris par la qualité, la fraicheur et la jeunesse des acteurs de la pièce théâtrale Dhyaet lesm, de l’association de Mascara «Ech-Chourouk, pour le Théâtre et l’Art», programmée à Alger au Théâtre national d’Alger (TNA) Bachtarzi-Mahieddine, les 9 et 10 février dernier. La thématique choisie, la qualité du texte de Sid Ahmed Sahla, ainsi celle de la mise en scène par Frimehdi Mohamed, étaient réellement enthousiasmantes. Fait notable, la pièce était financée par le fonds de soutien à la production du théâtre et également produite sous l’égide du ministère de la Culture. Elle a exprimé à la perfection le rôle que l’on attend du théâtre, de son expression sociétale et artistique, et ceci à l’initiative de jeunes amateurs, encadrés par des hommes de l’Art. Pour ce moment de plaisir, je voudrais les féliciter, mais également remercier les Pouvoirs publics pour avoir cru en cette aventure d’association de jeunes qui ont choisi le chemin de l’art pour s’exprimer, ceci d’autant qu’ils semblent tous convaincu de «l’Enjeu Stratégique de la Culture» et, partant, du théâtre pour renforcer nos «Crédos».
Mohammed Laichoubi
Ancien diplomate, Ambassadeur
Membre de l’Académie royale d’Espagne