À la lumière de la Constitution de 2020 : quelles relations entre les institutions de l’État ?

Ph. Y. Cheurfi
Ph. Y. Cheurfi

Dans le cadre du 28e Salon international du livre d’Alger (SILA), une conférence a réuni, hier,  plusieurs responsables et parlementaires des deux chambres autour du thème «Les relations entre les institutions de l’État à la lumière de la Constitution de 2020». La rencontre s’est distinguée par une série d’interventions qui a mis en lumière les fondements de la gouvernance démocratique et le rôle des institutions dans l’édification de l’Algérie nouvelle.

Ouvrant la séance, Mourad Lakhal, vice-président du Conseil de la nation, a rappelé que la Constitution de 2020 a permis d’instaurer un équilibre institutionnel solide fondé sur la séparation et la complémentarité des pouvoirs. Il a souligné que la stabilité et l’efficacité de l’État reposent sur la coordination entre ses différentes institutions. Selon lui, «la diplomatie parlementaire constitue aujourd’hui un prolongement de la diplomatie d’État et un instrument essentiel du rayonnement de l’Algérie à l’international».

Lakhal a insisté sur la responsabilité des parlementaires dans la défense des intérêts nationaux et l’accompagnement de la politique extérieure conduite par le président de la République. Le député Ahmed Ben Aïssa, a pour sa part, mis l’accent sur le caractère innovant de la Constitution de 2020, qui a consacré de nouveaux principes de transparence, de responsabilité et de séparation des pouvoirs. Il a affirmé que la réforme constitutionnelle a permis d’adapter les institutions aux exigences d’un État moderne, ancré dans les valeurs de justice et de citoyenneté. Prenant la parole, Kamel Khelifati, membre du Conseil de la nation, a insisté sur la nécessité d’une collaboration constructive entre les institutions afin d’assurer la continuité de l’action publique. Il a souligné que la concertation inter institutionnelle est un gage de cohérence dans la prise de décision et un pilier de la bonne gouvernance.

Issam Nachma a, quant à lui, évoqué l’importance du rôle du citoyen dans le fonctionnement démocratique, estimant que la Constitution de 2020 a ouvert la voie à une participation plus active de la société dans la vie politique et institutionnelle. Clôturant la rencontre, Abdelkader Barich, député à l’APN, a rappelé que la diplomatie parlementaire représente aujourd’hui un espace d’expression complémentaire à la diplomatie d’État, notamment à travers la présence des parlementaires algériens dans les organisations régionale et internationale. Il a souligné que cette diplomatie contribue à défendre les positions du pays, à renforcer les liens de coopération et à faire rayonner l’image d’une Algérie stable et engagée.

K. A. A.

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